Après avoir traité quelques patients, le guérisseur appelle la journaliste britannique. «Quand vint mon tour, témoigne la journaliste, ils me firent savoir – le guérisseur et l'esprit qui le dirige – qu'il fallait commencer par m'enlever les amygdales. Ce n'était évidemment pas prévu au programme et cela me causa la plus grande frayeur… L'opération fut particulièrement éprouvante. Il la pratiqua avec de larges ciseaux qu'il enfonça profondément dans ma gorge, sans prendre aucune précaution…» Le guérisseur procède ensuite à l'opération pulmonaire. «Alors, écrit Anne Dooley, je sentis que le chirurgien mordait ma peau avec force. Je me demandais combien de temps je serais capable de supporter cette morsure. Mais il n'insista pas. Et bientôt, il me remettait un caillot de sang qui avait à peu près la taille d'une grosse pièce de monnaie allongée. Il l'avait extirpé par succion… Il me fit étendre sur le ventre et se mit en devoir de recoudre la blessure. J'étais un peu inconsciente, mais il me semble avoir compté entre neuf et douze coups d'aiguille. C'était assez douloureux, car il enfonçait profondément cette dernière dans ma chair… Les fils furent coupés une heure après. On banda ce qui restait de la blessure et je ne ressentais plus aucun mal.» Après l'opération, la patiente s'est mise à cracher des petites parcelles de sang, elle a eu du mal à avaler, le premier jour, puis tout est rentré dans l'ordre. «Seize ans plus tard, écrit Anne Dooley, je vais très bien, et pourtant j'ai presque atteint soixante-dix ans. Les médecins orthodoxes ont été stupéfaits de mon rétablissement, eux qui croyaient que j'étais condamnée !»