La journaliste britannique, Anne Dooley, qui souffre d'une maladie pulmonaire jugée incurable et qui selon les médecins n'a plus longtemps à vivre, a décidé de se confier à un guérisseur brésilien. Elle a vu à l'œuvre Lourival de Freitas qui, bien qu'il lui soit interdit d'opérer, a accepté de la traiter. Avant de passer à l'acte, il tente d'abord de repérer l'endroit de son corps où il l'opérera. Il se promène avec elle le long d'une cascade, cueille un roseau qu'il taille en biseau. Il lui incise légèrement l'omoplate, examine la plaie et dit que c'est là qu'il opérera. «Durant six jours, témoigne la patiente, je fus d'abord soumise à un traitement à base d'herbes. Je devais boire quotidiennement une sorte de tisane qui sentait à la fois la menthe et le citron. Ce n'était pas désagréable, et rien que cette cure me fit déjà le plus grand bien. Je respirai mieux et mon mal s'atténuait de façon notable… Mais il me fallait aussi ingurgiter une autre mixture, moins plaisante celle-là. Il s'agissait d'un thé, toujours à base d'herbes inconnues, destiné, lui, à me libérer le système rénal…Puis vient la nuit où tout devait avoir lieu. Le chirurgien travaillait à la lueur de lampes nues dans un local dépourvu des accessoires et appareils habituels de la chirurgie. On avait cependant ajouté quelques lumières supplémentaires. Il y avait là, outre douze à quinze patients, des observateurs de tous les genres. Parmi eux, il y avait un journaliste brésilien qui allait rendre compte des événements et me servir de témoins.»