Le Comité pour la protection des journalistes condamne la décision du tribunal algérien, lundi dernier, dans le procès contre le directeur et la journaliste du quotidien El Watan, de 3 mois de prison pour diffamation. « Le directeur du journal Omar Belhouchet et la journaliste Salima Tlemçani ont été reconnus coupables de diffamation, pour un article paru dans une édition du journal en 2004 concernant les pratiques de ‘'rokia'' d'un charlatan guérisseur exerçant au centre de la capitale », a déclaré Me Khaled Bourayou, l'avocat des deux journalistes. Ce dernier a annoncé au Comité de la protection des journalistes (CPJ) qu'il compte faire appel au verdict.Après que l'affaire eut été dévoilée, le Comité d'éthique des médecins algériens a entamé une enquête sur ce charlatan. Suite à cela le pseudo-médecin a porté plainte en diffamation contre Salima Tlemçani, selon Me Bourayou. Mohamed Abdel Dayem, coordinateur du programme du CPJ au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a déclaré : « Il est déplorable que la cour rende un verdict de 3 mois de prison ferme contre les mis en cause dans une affaire concernant un homme déjà frappé d'interdiction de pratiquer par les autorités compétentes. Nous demandons à la cour d'appel d'annuler ce verdict, la diffamation pénale ne répondant pas aux normes internationales de la liberté de la presse. » Maître Bourayou a ajouté : « Le médecin Sebabou Mohamed, qui s'est autoproclamé guérisseur ayant la capacité de chasser les mauvais esprits de ses patients, a déposé plainte pour diffamation contre Salima Tlemçani après qu'elle eut rédigé un article sur cette pratique non légale. » par : CPJ