Vision n «Pour assurer une meilleure couverture sécuritaire, nous recrutons entre 13 000 et 15 000 éléments chaque année. Actuellement nous sommes en période d'intense recrutement.» C'est la déclaration faite, jeudi, par Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, à l'occasion de la cérémonie de sortie d'une promotion d'Agents d'ordre public femmes (AOP), de l'école de police de Aïn Benian à Alger. Le DGSN a également annoncé que le taux de couverture sécuritaire, est actuellement de un policier pour 400 citoyens. «Notre priorité est d'assurer une meilleure sécurité aux citoyens, mais nous sommes encore loin des normes internationales qui sont de un policier pour 3 000 citoyens», a-t-il affirmé. En outre il a ajouté que l'Algérie parviendra à cette norme avec la conjugaison et la mobilisation de tous les acteurs, mais aussi avec la multiplication de la formation. En réponse à une question sur un éventuel renforcement du dispositif sécuritaire durant le ramadan, M. Tounsi a tenu à préciser que la sécurité est renforcée durant toute l'année « il n' y aura pas de dispositif sécuritaire spécial pour le ramadan», a-t-il souligné. S'agissant des derniers affrontements entre des Algériens et des ressortissants chinois à Bab Ezzouar, le patron de la sûreté nationale s'est contenté de dire que le rôle de la police est de «protéger les Algériens et les ressortissants étrangers» tout en affirmant qu'une enquête a été ouverte. Ali Tounsi a également affirmé qu'il n'y a aucun différend entre lui et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Yazid Zerhouni. «Il s'agit uniquement de rumeurs de ceux qui veulent déstabiliser le corps de la police. C'est un corps uni et solide», a-t-il souligné. Par ailleurs, le directeur général de la Sûreté nationale qui a présidé la cérémonie de sortie de 491 agents d'ordre public femmes, a affirmé que la présence féminine dans le corps de la police est de plus en plus importante. «Actuellement nous sommes à 6%. C'est un taux important dans le monde arabe ou en Afrique», a-t-il précisé. Le patron de la police a également reconnu qu'on est encore loin des taux réalisés à l'échelle mondiale. «Nous devons augmenter le nombre des femmes dans le corps de la police, afin d'atteindre celui des pays développés», a-t-il insisté. Aussi le DGSN, a assisté aux différents exercices liés aux techniques de défense et de démantèlement d'armes, présentés par les 491 nouvelles AOP. Cette 11e promotion a été baptisée au nom de la martyre Fatiha Khodja, tombée au champ d'honneur en 1960. Les 491 éléments ont bénéficié d'un stage théorique et pratique de neuf mois dans les domaines technique, juridique et sportif. Des attestations et des prix ont été remis aux cinq majors de promotion.