Fermeté n Les opérations de supervision visent à ce que seuls les vrais nécessiteux bénéficient de cette grande action de solidarité. L'opération de solidarité pilotée, depuis dix années, par le ministère de la Solidarité nationale au profit des familles nécessiteuses durant le mois de ramadan, devrait connaître cette année plus de rigueur et de contrôle aussi bien des familles ayant exprimé leurs besoins qu'au niveau des «restos du cœur». «Nous allons œuvrer à ce que seuls les vrais nécessiteux bénéficient de cette action qui constitue un appoint aux dépenses des familles algériennes. L'opération d'assainissement des listes se poursuit à travers le territoire national avec le soutien des autorités locales et du mouvement associatif», a affirmé, hier, Djamel Ould Abbes, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, lors d'une conférence de presse. Rappelons que pas moins de 72 000 indus bénéficiaires de l'Allocation forfaitaire de solidarité ( AFS) et de l'Indemnité d'activité d'intérêt général (Iaig) ont été découverts en mars dernier. Ce qui représente 10% du nombre global des bénéficiaires de ces deux formules de solidarité (720 000). Cette étape d'«épuration» des fichiers des familles démunies constitue, souligne le ministre, une importante étape avant d'opter, à partir de l'année prochaine, pour l'octroi des chèques aux familles en substitution des couffins. «Avec l'octroi de l'argent aux nécessiteux on aura à gagner sur plusieurs fronts : les familles ne seront plus obligées de se déplacer pour récupérer les couffins, nos agents n'iront plus vers les familles pour leur offrir les denrées alimentaires et le ministère épargnera l'effort consenti pour l'achat des couffins, leur distribution et le contrôle de l'opération», a-t-il précisé. En outre, il sera procédé au contrôle de conformité et d'hygiène dans les restos de la «Rahma» afin de protéger la santé des citoyens contraints d'y manger. L'ouverture de ces restos est soumise, cette année, à plus de rigueur et seules les personnes ayant un certificat de conformité peuvent participer à cette opération. «Nos services feront des visites inopinées au niveau de ces restos et la moindre faille coûtera cher à leurs responsables», a insisté le ministre, se félicitant du fait qu'aucune intoxication alimentaire n'ait été enregistrée depuis le lancement de cette action de solidarité en 1999. Les commissions de wilayas et les associations caritatives sont appelées à contribuer aux opérations de contrôle afin de parer à tout éventuel dérapage. Par ailleurs, le ministère de la Solidarité nationale a donné des instructions aux différentes directions de ne plus accepter que les enfants viennent emporter le couffin de ramadan. «Nous voulons, à travers cette décision, préserver la dignité des enfants car ils sont psychologiquement fragiles et tout mauvais regard peut leur causer un choc», a expliqué M.Ould Abbes.