Résumé de la 45e partie n Les témoignages de ses contemporains sont favorables à Hume. On a loué son haut degré de moralité, son honnêteté et son sens du dévouement. Comme nous l'avons déjà indiqué, Daniel Hume est resté veuf jusqu'en 1871. C'est alors qu'il se marie une deuxième fois, avec Julie de Gloumilin, sœur d'Alexandre Aksakof et nièce de Nicolas Timoffeivitch d'Aksakof, de la noblesse russe. Cette union sera heureuse, comme la première et durera plus longtemps. Il aura une fille, mais qui mourra en bas âge. Elle sera inhumée à Saint-Germain, dans un caveau où le père reposera plus tard, ainsi qu'il en avait formulé le désir. Durant les dernières années de sa vie, il passe tous ses hivers à Nice, dont le climat méditerranéen convenait à sa santé chancelante. Cependant, à la belle saison, il reprend ses tournées dans toute l'Europe. Il était partout accueilli avec enthousiasme, mais il avait des détracteurs et, comme en Amérique, on lui reprochait d'être de connivence avec les démons. Au cours d'un voyage à Rome, il est apostrophé par des policiers. — vous êtes Daniel Hume ? — oui, dit-il. — alors, suivez-nous au commissariat ! Il proteste. — je n'ai rien fait de mal ! — on doit vous interroger ! Au commissariat de police, il est soumis à un interrogatoire serré. — n'est-ce pas que vous prétendez communiquer avec les esprits ? — je suis médium ! — vous avez tort de parler de la sorte ! Il répète. — je suis médium. Dites-moi, si j'ai commis un délit ! Il n'a pas commis de délit. On le relâche, mais on l'expulse de Rome et on lui intime l'ordre de ne plus y remettre les pieds ! Cependant, les représentations l'épuisent. Son mal, qu'il traîne depuis l'enfance, le reprend. En 1884, il annonce à sa femme : «je crois que je suis arrivé au bout du rouleau. Je vais faire une crise, qui sera, cette fois-ci, longue et pénible !» Il doit reporter plusieurs représentations. Il va vivre, comme il l'a prévu, les dernières phases de sa maladie dans la souffrance. Son calvaire va durer dix-huit mois. Le mal va lui laisser un temps de répit et, le 21 juin 1886, il meurt paisiblement. Il est enterré dans le caveau où reposait déjà sa fille. l'office religieux a été célébré à l'église russe. Selon sa volonté, aucun signe de deuil n'a été observé, et les prêtres ont revêtu la chasuble de fête, blanche et or, à la place de la tunique noire des enterrements. Le cercueil de Daniel Hume était couvert de fleurs. Au-dessus de son tombeau, il y a cette épitaphe : «Daniel Dunglas Hume, né à la vie terrestre près d'Edimbourg (Ecosse), le 20 mars 1833, à la vie spirituelle, le 21 juin 1886. A un autre de discerner les Esprits (1 Corinthien, chapitre 12, verset 10» (à suivre...)