Fréquence n Quelques heures après l'accident meurtrier survenu dans la matinée d'hier à Souk El-Had (Boumerdès) et qui s'est soldé par un bilan des plus macabres (7 morts et 27 blessés), un autre sinistre a eu lieu dans la wilaya de Sétif. En effet, quatre personnes, dont trois femmes, ont trouvé la mort dans deux accidents survenus dans l'après-midi d'hier sur les routes de cette wilaya «championne» en la matière. Le premier accident, qui a eu lieu dans la région de Bazer Sakra au point reliant Hammam Sokhna et Aïn Azzel à la ville d'El-Eulma, a été causé par la collision d'un véhicule de tourisme avec un camion circulant en sens inverse. Les occupants du véhicule léger, un couple, sont décédés sur le coup. Le deuxième accident, survenu sur la déviation reliant les villes de Aïn Oulmène et de Salah-Bey (sud de la wilaya de Sétif), s'est soldé par la mort de deux femmes, occasionnant des blessures graves au conducteur d'un véhicule et à sa fille. Ce drame a été causé, selon la protection civile, par la perte du contrôle du véhicule à la suite de l'éclatement d'un pneu. Par ailleurs, la majorité des blessés de l'accident de Souk El-Had a quitté les hôpitaux de Thenia, Bordj Menaïel et Boumerdès, après avoir reçu les soins nécessaires, a indiqué, hier soir, la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. «Sur les 27 blessés recensés (8 femmes et 19 hommes), il n'en reste plus que 6 sous contrôle médical au niveau des urgences médicales de Boumerdès, plus 2 autres transférés vers les hôpitaux de Aïn Naâdja et Mustapha à Alger», a précisé la même source. Les victimes de cet accident, âgées entre 21 et 55 ans, sont tous originaires de Batna et Khenchela. Le facteur humain demeure la principale cause de ce sinistre. Selon l'enquête diligentée par la gendarmerie nationale, la «négligence» et la «vitesse» seraient les causes principales à l'origine de l'accident. Selon les témoignages de passagers blessés et les résultats de l'inspection du bus accidenté et de la route, il a été conclu que «c'est une négligence de la part du chauffeur et l'excès de vitesse à un virage dangereux qui sont à l'origine de cet accident. Pour sa part, le chauffeur du bus, également blessé, a incriminé «un véhicule qui aurait heurté violemment son bus par derrière, qui l'a dévié de sa route avant de percuter un arbre et se renverser dans un ravin», selon son récit des faits, relevé par les éléments de la gendarmerie. Ainsi, il ne se passe pratiquement plus un jour sans qu'un accident mortel soit enregistré dans une région du pays. Les bilans hebdomadaires macabres établis par la gendarmerie nationale et la protection civile sont devenus une chose quasi banale, puisqu'ils n'arrivent pas à inciter les conducteurs à faire preuve de vigilance et de respect du code de la route. Les différentes mesures «répressives» prises jusque-là n'ont pas eu l'effet escompté. Les retraits «massifs» de permis et les pénalités d'ordre financier semblent infructueux. Il en est de même pour les vastes campagnes de sensibilisation lancées périodiquement à travers le territoire national. Les pouvoirs publics sont toujours en quête d'une solution idéale pour mettre fin à cette hécatombe. En attendant de nouvelles mesures, le massacre continue….