Rebondissement n Selon des sources crédibles émanant des instances fédérales, la FIFA aurait décidé d'organiser un match d'appui entre l'Algérie et l'Egypte pour départager les deux sélections en cas d'égalité parfaite. Cette nouvelle est tombée avant le départ, hier, du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, au siège de la CAF au Caire pour une réunion du comité exécutif dont il est membre. Pourtant, le patron de la FAF avait déclaré (voir notre édition de mardi), de façon catégorique, que la réglementation concernant l'organisation de la compétition (éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial) dans la zone Afrique ne prévoyait pas de match d'appui (ou barrage) au cas où deux sélections se retrouveraient à égalité parfaite en fin de parcours, comme cela risque d'être éventuellement le cas dans le groupe C avec l'Algérie et l'Egypte. Contrairement aux autres confédérations (Amérique du Sud, Asiatique, Océanique et Amérique Centrale et Caraïbes) et l'Union européenne (UEFA), l'Afrique est exemptée pour la simple raison qu'elle possède cinq qualifiés par les éliminatoires et un sixième direct puisqu'il s'agit du pays organisateur, l'Afrique du Sud. Cependant, cette issue n'a pas du tout fait l'unanimité au sein des deux associations, algérienne et égyptienne, et surtout au niveau des opinions publiques des deux pays. «C'est injuste de perdre une qualification pour une phase finale d'une Coupe du monde sur un coup du sort.» De plus : «Pourquoi ce deux poids, deux mesures : barrages pour le reste du monde et pas pour l'Afrique ?». Ces doléances n'ont pas, nous dit-on, laissé insensibles ni les membres de la commission d'organisation du Mondial-2010 au lendemain du précédent tour qualificatif disputé le week-end dernier, ni Issa Hayatou, le président de la CAF qui aurait donné son accord de principe pour l'organisation d'un match d'appui en attendant que la décision ne soit entérinée officiellement. En effet, il aurait été décidé qu'en cas d'égalité parfaite entre l'Algérie et l'Egypte au classement général et en vertu de l'article 17 alinéa 6 point g du règlement régissant les qualifications au Mondial, un match d'appui sera organisé avant la fin de l'année dans un pays neutre. Toujours est-il qu'il faut attendre les prochaines heures pour que les choses soient tranchées de façon officielle par le comité exécutif de la CAF en présence des parties concernées, soit les Fédérations algérienne et égyptienne ainsi que la commission d'organisation du Mondial-2010, sachant qu'avant l'adoption de ce nouveau procédé pour la zone Afrique, le classement est déterminé selon trois critères en deux étapes : l'une générale au niveau du groupe et une seconde particulière entre les deux équipes. En effet, il est considéré le plus grand nombre de points obtenus dans les matches du groupe entre les équipes concernées ; puis la différence de buts particulière ; ensuite le plus grand nombre de buts marqués dans les matches du groupe entre les équipes concernées et enfin un tirage au sort par la Commission d'organisation de la FIFA. Mais au cas où il y aurait approbation de la commission d'organisation du Mondial-2010 et que le calendrier international des matchs coordonnés le permettrait, les équipes à égalité pourront être départagées par des barrages ou par un tirage au sort. En attendant, l'Algérie compte bien se qualifier sans passer par cette voie vu l'avance qu'elle possède sur l'Egypte (+ 3 points et une différence de buts de + 7 contre + 3, voire une meilleure attaque) qui, elle, est sous pression et se trouve dans l'obligation de remonter ce handicap. La rumeur Le 18 novembre à Rome l Si la commission d'organisation du Mondial-2010 arrive à entériner la décision de faire jouer un match d'appui entre les deux sélections algérienne et égyptienne en cas d'égalité parfaite, il restera le lieu où se jouera ce match qui, dans tous les cas, aura lieu dans un pays neutre. Du côté de la Fédération algérienne de football, cette éventuelle rencontre ne pourra se dérouler que sur le continent africain et c'est à la CAF de trouver le lieu idoine pour abriter une telle confrontation. On imagine déjà que si la CAF choisit Tunis, l'Egypte refuserait compte tenu de la proximité du territoire algérien et la possibilité de voir des milliers d'Algériens envahir la capitale tunisienne comme ils l'ont fait en 2004 à Sousse et surtout à Sfax lors des quarts de finale contre le Maroc où plus de 30 000 Algériens ont passé la frontière Est. Si c'est Tripoli, capitale de la Libye, la partie algérienne réagirait de la même manière. Reste l'Europe. Selon une source égyptienne, loin d'être crédible, c'est Tirana, capitale de l'Albanie, qui aura ce privilège d'accueillir ce match, alors qu'une autre source parle du stade Olimpico de Rome pour départager les deux protagonistes. La nouvelle de faire jouer un match d'appui est également rapportée par le site foot01.com qui ne donne pas, par ailleurs, de détails sur cette question. Mais les supporters des Verts sont décidés : quel que soit le lieu, ils seront en force derrière leur équipe. La gesticulation Pas de changement de date ni de stade l A un mois de la rencontre décisive entre l'Egypte et l'Algérie, le match semble déjà avoir commencé, notamment de la part des Egyptiens qui ont mis en place leur stratégie habituelle : déstabiliser à tout prix l'adversaire avant même qu'il mette les pieds au Caire et fouler le terrain du chaudron du Cairo Stadium. Une pratique que cultive Misr Oum Dounia depuis la nuit des temps et dont il faut très vite se défaire. Mais toujours est-il que des parties égyptiennes auraient souhaité avancer la date du match du 14 au 13 novembre ainsi que le lieu de la rencontre du Caire vers Alexandrie ou un autre stade plus petit permettant de mettre une plus grosse pression sur les joueurs algériens. Mais une source fédérale a infirmé ces nouvelles, indiquant que le match se jouera au Caire et à la date qui a été arrêtée par la commission d'organisation du Mondial-2010. Pour sa part, le président de la FEF, Samir Zaher, ne cesse de provoquer la partie algérienne à travers ses déclarations aux médias de son pays qui, eux, ont, pour la plupart, déclaré «la guerre médiatique» contre notre pays. Il n'y a qu'à écouter toutes les niaiseries, les imbécillités, voire des analyses à la noix prodiguées par des animateurs zélés et d'anciennes stars en mal de célébrité, pour s'en rendre compte. Le témoin Passation symbolique entre deux générations l Avant le dernier match contre le Rwanda, il s'est passé beaucoup de choses en dehors du rectangle vert sur lesquelles on reviendra lors nos prochaines éditions. Entre autres, cette pub tournée par le sponsor de la FAF et de l'équipe nationale l'opérateur Nedjma, le premier jour de l'entraînement des Verts au stade du 5-Juillet, soit le mardi 7 octobre. Ce jour-là, deux générations de joueurs étaient face-à-face sur la pelouse pour s'échanger des passations symboliques : l'emblème national remis par l'ancien capitaine d'équipe des années 82 et 86, Ali Fergani, et Rafik Saïfi, celui qui a repris le brassard en absence de Yazid Mansouri. Derrière le premier, on retrouvait les Belloumi, Merzekane, Kaci Saïd, Korichi, Mansouri, Yahi, Chaïb, Bencheikh et autre Horr et Kouici. Le second, lui, avait ces coéquipiers de la sélection actuelle, les Ghezzal, Meghni, Bouguerra, Yahia et autre Belhadj pour ne citer que ceux-là.