«Je resterai hantée à jamais par le visage apeurée de cette jeune adolescente palestinienne de 12 ans qui m'a raconté la destruction de sa maison et la mort de ses proches lors de la guerre contre Gaza», a déclaré lors d'une interview à l'APF, la star américaine Mia Farrow. «On lisait, témoigne-t-elle, la peur sur son visage et elle parlait d'injustice avec une petite voix» A l'issue d'une tournée en Israël et dans les territoires palestiniens qu'elle a effectuée en tant qu'ambassadrice itinérante de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, Mia Farrow a aussi déclaré qu'elle se souviendra aussi, pendant longtemps, de sa visite à l'hôpital Al-Chifa de Gaza «où les docteurs ont dû prendre la décision cruelle de laisser partir des nouveau-nés prématurés pesant seulement un kilo faute de disposer d'incubateurs en état de marche. «La principale impression qui reste porte sur la manière dont, tant du côté israélien que dans les territoires palestiniens, les dirigeants politiques ont tout bousillé au détriment des plus vulnérables, des enfants, des personnes âgées, des innocents», déplore Mia Farrow qui a visité mercredi Gaza et la ville israélienne de Sdérot, cible privilégiée des tirs de roquettes palestiniennes. «La peur est la peur et on ne peut pas vouloir que des enfants vivent dans la peur. Mais il y a une énorme différence entre Sdérot et ce qui s'est passé chez les gens de Gaza», estime-t-elle, en notant que «la riposte (d'Israël) a été plutôt excessive, si l'on en juge par les lois internationales et la décence la plus élémentaire».