Ce rite est encore attesté aux temps historiques. Au Ve siècle avant J.-C., Hérodote nous fournit ce témoignage sur les Nasamons : «Les Nomades ensevelissent les morts comme les Grecs à l'exception des Nasamons ; ceux-ci les enterrent assis en prenant soin quand un homme rend l'âme de le tenir sur son séant et d'empêcher qu'il ne meure couché sur le dos.» (trad. de Gsell). On doute que cette pratique soit généralisée, les cadavres étant sans doute fléchis après la mort. Ce mode d'inhumation s'est perpétué durant la période punique puis romaine. Il aurait même survécu à l'islamisation, puisque selon certains auteurs, il a été attesté en Tripolitaine. Par ailleurs, on sait que le tombeau d'Abalessa, qui renfermerait les restes de Tin Hinan, la fameuse reine du Hoggar de la période antéislamique, a livré un squelette, étendu sur le dos, les jambes et les bras légèrement repliés. Ce rite n'est pas propre aux anciens habitants du Maghreb, puisqu'il a été relevé dans de nombreux autres pays. on a expliqué cette position comme étant la position naturelle du repos et du sommeil, l'homme couché se recroquevillant naturellement. Cette position permet aussi de se tenir chaud. On la relève également chez les enfants qui dorment en se mettant en chien de fusil.