Lorsque la première annonce a été faite, on avait cru à une attaque terroriste, mais ce n'était pas le cas car les trois joueurs de l'ES Mostaganem, victimes d'une agression au fusil de chasse mardi lors de leur voyage retour d'Alger, ont fait les frais, notamment Sofiane Henni, d'un fou furieux dans un restaurant à Oued Fodda. C'est dire que même dans un resto, nous ne sommes pas à l'abri de la violence qui secoue le pays et en particulier le milieu du football. Pour avoir contesté une note, le gardien Belarbi, le défenseur Kraouda et le stoppeur Sofiane Henni ont été la cible du gardien de cet établissement dont le patron avait déjà un antécédent avec le club mostaganémois. Des histoires de notes impayées et des affaires scabreuses qui sont monnaie courante et qui peuvent tourner mal. Aujourd'hui, le pauvre Henni est sur un lit d'hôpital où il a subi une intervention chirurgicale pour lui sauver sa jambe, au moment où sa carrière est sérieusement compromise. Le président de la Fédération algérienne de football, M. Raouraoua a appelé Henni, alors qu'il se trouvait toujours à l'hôpital de Chlef et l'a rassuré quant à une prise en charge médical de la FAF, que ce soit ici en Algérie ou à l'étranger si le cas nécessite vraiment un déplacement dans un établissement spécialisé. Ce qui n'a pas été le cas des responsables de la wilaya de Mostaganem qui ne se sont pas manifestés selon le joueur, mis à part les dirigeants et les supporters de l'ESM qui ne cessent de soutenir Henni dans sa douleur.