Nécessité n M. Boukaâba, vice-président de l'Aafsi, estime que les fournisseurs de services Internet (ISP), doivent développer des services et des contenus et ne pas se limiter à la revente des abonnements d'Algérie Télécom. Selon M. Boukaâba, le développement de services et de contenus consiste surtout dans le développement du e-commerce, des portails d'information, des sites web, mais aussi de la messagerie et de la télévision via Internet. «C'est tout de même très intéressant qu'il y ait une messagerie nationale sécurisée et de dimension convenable. Les ISP peuvent également proposer des portails d'information, pour donner aux citoyens la possibilité d'avoir accès aux informations dont ils ont besoin, notamment la météo mais aussi l'information de proximité», a-t-il affirmé, hier, en marge du workshop sur l'IPV6, organisée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. L'objectif est, a-t-il ajouté, de réunir toutes les compétences pour offrir quelque chose de nouveau aux citoyens. «Il y a une synergie entre deux compétences qui va être mise en place à travers cette convention, notamment avec les compétences et les moyens de l'opérateur qui sont considérables», a-t-il affirmé. «Cette convention cadre entre Algérie Télécom et les fournisseurs de services, vise à relever ce défi le plus tôt possible, et ce, en mettant tous les moyens en œuvre», a-t-il souligné, Dans le même ordre d'idées, l'intervenant a expliqué qu'Algérie Télécom dispose d'un important réseau de fibres optiques, «donc les ISP peuvent proposer leurs services». Il a également expliqué que cette convention cadre sera complétée par un cahier des charges. «Il y aura un cahier des charges qui va préciser dans le détail ce que doivent faire les ISP, car il ne s'agit pas uniquement de la revente, mais d'un apport complémentaire en services», a-t-il précisé. De son côté, Moussa Benhamadi, P-DG d'Algérie Télécom, a affirmé que le but de cette convention est de booster les fournisseurs de services Internet à apporter un plus et ne pas se limiter à la revente des abonnements d'Algérie Télécom. Par ailleurs, Hamid Bessaleh, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a indiqué, dans son allocution d'ouverture du workshop sur l'IPV6, qu'il est nécessaire de passer à ce nouveau protocole. «Les prévisions montrent qu'à partir de 2011, il n'y aurait plus d'adresses de format IPV4 disponibles au plan mondial. D'où la nécessité absolue de passer à un nouveau protocole appelé IPV6», a-t-il souligné. S'agissant des avantages de ce nouveau protocole, le premier responsable du secteur a expliqué qu'il offre une capacité d'adresses quasi infinie, de nouvelles fonctionnalités par rapport à l'IPV4, mais il apporte également une garantie en terme de sécurité. «Le passage à l'IPV6 est un défi que notre pays doit relever», a-t-il conclu. l S'agissant du conflit opposant Algérie Télécom à l'opérateur Eepad, M. Benhamadi a affirmé que plusieurs propositions sont en train d'être étudiées pour trouver une solution. Parmi celles-ci, M. Benhamadi a évoqué la possibilité d'un partenariat entre Algérie Télécom et l'Eepad. De son côté, Nouar Harzallah, P-DG de l'Eepad, nous a affirmé qu'il a proposé de se désister d'une partie de son réseau et de se contenter de cinq wilayas, à savoir : Alger, Constantine, Oran, Annaba, et Sétif.