Lien n Dans une société où le taux de lecture ne dépasse pas les 6,8%, le rôle de l'éditeur s'avère plus qu'important dans la promotion et la vulgarisation du livre. Ce taux minime que révèle une enquête réalisée par le Cicee (Centre international du conseil et d'étude économique) confirme, on ne peut mieux, que cet outil n'intéresse, au jour d'aujourd'hui, qu'une infime partie de la population. Les résultats de concluent, en outre, que 56,86% des algériens boycottent la lecture – ce passe-temps favori des autres nations. Ce sont donc 20 millions de personnes qui ne lisent pas en Algérie, soit la moitié de la population. Les nouvelles technologies à l'image de l'Internet, ont, certes, eu raison des quelques fidèles du livre de chevet. Mais les failles dans les domaines de l'édition et de la distribution n'ont pas manqué non plus d'accentuer le décalage qui existe entre l'algérien et la lecture. Une situation à laquelle les éditeurs donnent des explications plus ou moins valables. Ainsi, le secteur voit, depuis quelque temps, selon eux, l'«émergence de quelques intrus au détriment des éditeurs au parcours bien connu», dit Faycel Houma président du syndicat national des éditeurs du livres (Snel). Dans ce sillage, le syndicat déplore le fait que les éditeurs soient souvent marginalisés lors des événements culturels à même de propulser à la fois l'auteur et son ouvrage. Ainsi, pour s'imposer en tant qu'interlocuteur valable pouvant faire pression sur les autorités chargées de ce secteur, le Snel a établi un projet de charte de l'éditeur. Celui-ci est soumis à l'approbation de l'ensemble des éditeurs désirant rejoindre le syndicat. Il s'agit d'un avant-projet de code de conduite et de déontologie. Il est composé de certaines recommandations qui devraient, selon ses précurseurs, orienter de manière intelligible la profession et la protéger contre tout dérapage. Les éditeurs qui auront à approuver cette charte, devront s'engager à contribuer à la création d'une assise culturelle, sociologique et économique à travers la profession livresque. Outre la promotion de l'auteur à travers les médias, les salons du livre, les sites webs et autres, l'éditeur s'engage envers le public, les distributeurs, les libraires ainsi qu'envers les médias. En attendant, sur le terrain, les publications se font de plus en plus rares. Inutile, bien sûr, de parler de la diversité qu'on ne remarque que lors du salon international du livre. Un espace unique où le public découvre la production nationale aussi maigre soit-elle, ainsi que les publications internationales toutes branches confondues.