Résumé de la 41e partie n Yamina appelle Rachid à l'improviste. Elle apprend que Wahiba, préparant son symposium, ne passe pas la nuit à la maison. Bien sûr que sa sœur a tort de lui dire que Wahiba n'est pas la femme qu'il lui faut, mais il comprend sa colère. Elle ne peut admettre qu'elle découche à quelques semaines de leur mariage. Il comprend que ce symposium soit important pour elle, mais elle aurait pu faire l'effort de rentrer à la maison. Il essaye de lire, mais le cœur, n'y étant pas, il ferme le livre. Il éteint la veilleuse et tente de dormir. C'est alors que sa vie se met à défiler. Il se rappelle son père et sa mère. Sa chambre et celle de sa sœur étaient à proximité de celle de leurs parents. A vingt heures trente, il devait se mettre au lit. il était autorisé à faire un peu de lecture, mais à vingt et une heures, il devait dormir, pour être frais et dispos le matin. Quand il est arrivé à l'âge du lycée, les horaires ont été assouplis. Il pouvait veiller plus tard, regarder la télévision ou réviser ses leçons, mais, là aussi, il ne devait pas veiller trop tard… Sa mère, même une fois devenu adulte, venait toujours le border dans son lit et l'embrasser. «Dors bien !» Il lui semble entendre encore sa douce voix… Et puis, il se rappelle ces longues nuits de solitude, sa détresse… et l'espoir de trouver enfin une compagne. Une compagne qu'il aime et qui l'aime. Mais il se rappelle aussi les propos de Wahiba… Quand il a demandé sa main, elle lui a dit qu'elle acceptait, mais en formulant une condition. Il se rappelle ses propos. «Une condition… une condition à laquelle je tiens plus que tout au monde !» Sa mère n'avait pas aimé qu'elle formule des conditions, mais elle avait insisté : «Tout doit être clair, entre nous !» Et elle avait énoncé ses conditions : «Tu ne m'interdiras pas d'exercer mon métier !» ; il avait répondu : «Tu continueras à exercer ton métier!» ; elle avait insisté : «Mon métier de médecin, de chirurgien !» Et il a dit : «oui». Elle a continué : «Tu ne rouspéteras pas, si j'arrive en retard, si je fais des gardes ?» ; il avait encore dit «oui». Elle lui a même demandé de répéter ses propos. Il a dit docilement : «Je ne rouspéterai pas, je te prends comme tu es !» elle a alors souri et dit : «Alors, j'accepte de t'épouser !» C'était clair et c'est aujourd'hui encore clair ! Brusquement il allume la veilleuse. Il prend son portable qu'il a déposé sur la table de nuit. «Je vais l'appeler», dit-il. Il cherche son numéro. Il va appuyer sur la touche. Mais il y renonce. «A quoi bon ?». Il repose le portable, et pour ne pas recevoir d'appel, il l'éteint. Il n'a plus envie de dormir. Il va au salon et allume la télévision. Puis, il se met au balcon. Il a bien envie d'aller faire un tour… Il éteint, la télévision et retourne dans sa chambre. Il reprend sa lecture. Il ne s'arrêtera que lorsque le sommeil le gagnera. (à suivre...)