Polémique n Trois jours après leur élimination du Mondial-2010 par l'Algérie lors d'un match d'appui disputé à Khartoum, les Egyptiens, n'ayant toujours pas digéré cette issue, redoublent d'agression contre l'Algérie. C'est terrible comme le football peut rendre fou, dans un sens ou dans un autre. Car si les Algériens sont fous de joie, les Egyptiens, eux, le sont de rage et de haine suite à l'élimination de leur sélection, double championne d'Afrique (2006 et 2008). En l'espace de quelques jours, ces mêmes Egyptiens sont passés du rôle d'agresseurs à celui d'agressés en menant, en ce moment, une campagne hostile et d'une rare violence contre l'Algérie et les Algériens. Comédiens jusqu'au bout, au verbe facile et hypocrite, les commentateurs et journalistes de plusieurs chaînes de télévision privées déjà connues pour la fitna qu'ils ont semée (Al-Hayat, Dream, Modern Sport…) ont transformé leurs plateaux et auditoires en des tribunes où se déversent insultes, insanités et agressions graves contre notre pays. Ni le peuple, ni son histoire, ni ses symboles, ni son président Abdelaziz Bouteflika, ni tout ce qui représente l'Algérie ne sont épargnés par la furia furieuse de ces médias. Cette violente hostilité ne restera pas sans la réaction officielle de l'Etat algérien qui ne tardera pas à réagir, et même fermement comme l'ont fait les joueurs de la sélection sur le rectangle Vert. Hier et avant-hier, des manifestations hostiles à l'Algérie ont eu lieu devant l'ambassade d'Algérie au Caire où l'intention était claire : brûler ces satanés Algériens et les renvoyer chez eux. Aucune place au football, ni aux analyses d'après match et encore moins sur les perspectives de leur sélection, les Khaled Al Ghandour, Mostefa Abdou et autre Ahmed Shoubeir – dont on louait le mérite d'avoir, à un moment donné, été objectif – sont passés carrément à l'attaque. Ils fustigent tout, la FAF, Raouraoua, la FIFA et même les Soudanais qui n'ont pas su protéger quelques bus transportant des supporters égyptiens et qui ont été attaqués par des Algériens. Pour bien faire passer leur message, ces chaînes, à interdire, ont monté des images où l'on voit des scènes de violence dans notre championnat national, chiffres à l'appui, des jeunes Algériens avec des épées et couteaux, des messages de mort sur le net, des débris de verre sur le sol, et toutes les mauvaises prises de vue qui touchent à l'Algérie. Dans la foulée, leur Fédération décide de se retirer de l'UNAF (l'Union nord-africaine de football) créée en 2005 et regroupant le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye, plus l'Egypte bien sûr, pour soi-disant protester contre les agressions dont ont fait l'objet leurs supporters à Khartoum et leurs ressortissants en Algérie. Puis, ils menacent même d'arrêter toutes les compétitions organisées sous l'égide de la FIFA, dans un courrier adressé au président Blatter dans lequel il rappelle toutes leurs pleurnicheries. Certains ont même osé faire admettre à un membre de la CAF, le Soudanais Abdelmounaïm Chatta, que le match pourrait être rejoué, mais ce dernier a envoyé balader le «petit» Shoubeir en lui expliquant que la rencontre Algérie - Egypte n'a été émaillée d'aucun incident et que la réglementation de la FIFA est claire là-dessus. Bien au contraire, c'est l'instance internationale qui a ouvert une procédure disciplinaire contre l'Egypte suite aux incidents du 12 novembre dernier visant le bus transportant les joueurs de l'Equipe nationale algérienne. Le verdict tombera le mois prochain et les Egyptiens ne sont pas au bout de leurs peines après une élimination qui leur restera à jamais en travers de la gorge. Quant aux relations entre les deux pays, elles sont bien rompues et pour longtemps.