Le Festival culturel local des arts et cultures populaires de la wilaya de Mostaganem s'est ouvert, hier mercredi, à la bibliothèque centrale de la capitale du Hodna, M'sila. Une riche exposition a mis en valeur, à cette occasion, la grande diversité culturelle de la wilaya de Mostaganem ainsi que son histoire, depuis la période phénicienne jusqu'à aujourd'hui. Les visiteurs de l'exposition ont pu se familiariser avec les grandes figures artistiques enfantées par cette région, dont Abderahmane Abdelkader plus connu sous le nom artistique de Kaki (théâtre), cheikh Hamada, Djilali Aïn Tadelès (chant bédouin), Maâzouz Bouadjadj (chant chaâbi) et Mohamed Khedda (arts plastiques). La manifestation a brossé un tableau succinct de la tumultueuse et lointaine histoire de cette région qui remonte à la préhistoire en passant par la période phénicienne durant laquelle plusieurs comptoirs puniques de commerce ont été établis à Quiza près du village de Belaâtar et à Chaïbia où le commerce a longtemps prospéré. La présence des Romains à Mostaganem, durant six siècles, a été marquée par la construction de plusieurs ports dont les vestiges sont encore visibles à Belaâtar et Sidi Ali, notamment. Les M'silis se sont particulièrement intéressés à la période des almoravides quand ces derniers, commandés par Youcef Ibn Tachfine, prennent à leur tour le contrôle de la région qui passera à plusieurs reprises sous domination espagnole avant d'être libérée en 1516 par Barberousse sous les Ottomans. Les vieux quartiers de Mostaganem, à l'image de Tijdit, ainsi que les principaux monuments de la ville, ont également suscité un vif intérêt chez les visiteurs, a-t-on constaté. De nombreuses activités artistiques seront animées au cours de cette manifestation par les artistes mostaganémois qui feront découvrir à leurs hôtes m'silis, entre autres facettes de la culture du Dahra, les célèbres chants Aïssaoua de cette région de l'ouest du pays.