Répercussions n Sur le plan strictement intérieur ces nouvelles dispositions créent des situations pour le moins kafkaïennes. Dans de nombreux domaines de la vie quotidienne dans notre pays les pouvoirs publics se sont fait un devoir, de chasser et de gommer par petites touches tout ce qui n'était pas algérien d'origine. Normal, c'est une question de souveraineté. C'est ainsi par exemple que de fil en aiguille ils en sont arrivés à réexaminer le repos hebdomadaire. Si le traditionnel samedi-dimanche nous arrimait, c'est vrai, au mouvement universel et à son rythme, le choix du vendredi devenait incontournable. D'abord pour des raisons religieuses, ensuite pour gagner la sympathie d'une grosse nébuleuse islamique en voie de formation et enfin et peut-être surtout, pour marquer notre différence. Mais fallait-il faire du vendredi le premier jour du nouveau week-end ou le dernier ? Pour des raisons obscures les autorités décidèrent que le week-end commencerait jeudi et se terminerait vendredi. Apparemment une énorme erreur dans la mesure où il commençait au beau milieu de la semaine universelle. Parce qu'en Europe et ailleurs dans le monde, les banques, les assurances et les différentes administrations travaillent ce jour-là. Ce jeudi sur le plan économique nous pénalisait lourdement dans la mesure où nos échanges du moins les 90% d'entre eux se sont toujours faits en direction des pays du Nord, notamment de la France et des pays méditerranéens. Le problème se compliquait encore davantage puisque notre début de semaine, le samedi, coïncidait exactement avec le début du week-end des autres (samedi dimanche). Cela bien sûr perturbait la tâche de nos opérateurs économiques qui avaient l'obligation de prendre en compte dans leur calendrier de proposition les débuts et les fins de week-end de chaque pays. Avec l'institution de ce nouveau week-end, (vendredi -samedi), les problèmes de timing avec l'étranger sont divisés par deux dans la mesure où les étrangers, pour leurs échanges avec nous n'ont que le handicap du vendredi seulement à contourner. De notre côté et sur le plan strictement intérieur ces nouvelles dispositions créent des situations pour le moins kafkaïennes. Exemple le courrier. Dès l'instant que les postes ouvrent leurs portes le samedi et que leur facteur continue en principe à faire la tournée, à qui devra-t-il remettre les lettres destinées aux différentes institutions de sa circonscription dès lors… qu'elles sont toutes fermées ! A personne en principe puisqu'il devra attendre le lendemain dimanche pour les leur remettre ce qui signifie, par la même occasion que ce courrier arrivera avec 24 heures de retard à ses destinataires. Seul à notre connaissance le secteur des finances comme les banques et leurs différentes succursales ne sont pas perturbées par le nouveau week-end, puisque leur fermeture coïncide avec lui.