De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine La crise financière mondiale, qui a eu des répercussions importantes dans de nombreux pays, continue d'influer sur plusieurs secteurs de production et sur celui de l'emploi, alors que de nombreux travailleurs se sont retrouvés au chômage et sans ressources. Cette situation, soulevée par les différents médias du monde, a poussé de nombreuses personnes à travers la planète à penser sérieusement à leur avenir si cette crise arrive à les toucher d'une manière ou d'une autre. En Algérie, à l'instar des autres pays du monde, la population suit les conséquences de cette crise et demeure attentive à toute déclaration des hauts responsables concernant la santé financière du pays. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, c'est le même constat. La population est informée de cette crise mondiale, d'autant qu'elle alimente les discussions dans les cafés, les lieux de travail et au sein des familles. Cependant, une tranche de la population de cette wilaya, interrogée à ce sujet, voit que le pays n'est pas concerné et ne peut être ciblé par cette crise puisque son système financier est différent des autres pays. Selon Ahmed, un cadre exerçant dans une administration, la crise ne peut avoir des retombées sur les ménages, du moins pour l'instant, puisque de nombreuses personnes sont persuadées que l'Algérie n'est pas concernée et c'est pour cela qu'aucune disposition n'a été prise pour réduire les dépenses. Kamel, commerçant, dira, lui, que sa vie quotidienne n'a pas changé et qu'il continue de vivre et dépenser comme à l'accoutumée pour subvenir aux besoins de sa famille. Selon lui, il faut faire de l'épargne dans le but de garantir son avenir et celui des ses enfants puisque, selon notre interlocuteur, personne ne peut dire que les prochaines années seront meilleures, à cause des nombreuses mutations que vit le monde. Dans ce même chapitre, d'autres citoyens contactés disent que, pour l'instant, ils mènent une vie ordinaire et restent convaincus que cette crise ne peut pas toucher l'Algérie mais pensent que les prix vont observer une légère hausse à cause de la spéculation qui va apparaître suite à la fermeture de grandes usines de production qui alimentent les marchés mondiaux. Fawzi, un jeune habitant la ville de Khemis Miliana, mène, comme d'habitude, une vie avec le strict minimum puisqu'il pense que cette crise financière aura de graves répercussions sur les produits de large consommation et sur les autres produits dont la matière première est touchée par une augmentation des prix. «Si de nombreux pays pâtissent déjà de cette crise et si de nombreux salariés ont perdu leur travail à cause de la fermeture des usines, c'est que la situation est grave et qu'elle peut atteindre l'ensemble des pays de la planète», dira-t-il. Dans ce même chapitre, une autre personne, d'un niveau d'instruction moyen, ne donne aucune importance à cette crise mondiale et l'argumente par la bonne santé financière de l'Algérie. Khaled, comptable, considère en revanche que les gens doivent prendre leurs dispositions pour faire face aux répercussions de cette crise mondiale, laquelle peut s'aggraver parce que l'ensemble des pays de la planète demeurent liés par un marché mondial qui peut influer sur les uns comme sur les autres. En somme, il semblerait que la population de la wilaya de Aïn Defla soit partagée au sujet de l'impact de cette crise sur sa vie quotidienne, d'autant qu'une partie mène déjà une vie avec le strict minimum et suggère de prendre des dispositions pour pouvoir supporter les conséquences alors qu'une autre partie considère que le pays est épargné par cette crise mondiale.