Clash n Le bras de fer continue entre la Fédération algérienne de football et les six clubs sponsorisés par la compagnie de téléphonie mobile Djezzy. Intervenant, hier, sur les ondes de la radio nationale depuis Dubaï où il assiste, sur invitation du président de la Fédération émiratie à la Coupe du monde des clubs, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a abordé plusieurs sujets, dont l'affaire du «G6» et l'épreuve populaire. En réponse à la montée au créneau des six clubs de la Nationale (ASO, ESS, JSK, MCA, MCO et USMA) qui refuseraient d'endosser le maillot floqué du sponsor exclusif de la Coupe d'Algérie Nedjma, Raouraoua a indiqué que, contrairement au championnat, cette épreuve appartient à la Fédération qui peut la monnayer comme elle veut et que six clubs ne peuvent imposer leur loi aux 1 300 associations qui prennent part à cette compétition ouverte à tous les clubs algériens. Dans cette mise au point, le président de la FAF a insisté sur le fait que ce sponsor apporte énormément d'argent puisque chacune des 64 équipes qui seront éliminées au prochain tour (32es de finale, prévues les 25 et 26 décembre) empochera 200 000 DA. Cette somme grimpera au fil des tours jusqu'en finale où le vainqueur encaissera un chèque de 10 millions de dinars, en plus de ce qui est déjà prévu par la Fédération et les pouvoirs publics. Autre précision de taille : les clubs qui ne veulent pas participer à la Coupe d'Algérie sont libres de le faire car cette compétition n'est pas obligatoire pour eux et ces clubs seront à l'abri de toute sanction. En revanche, si l'un de ses clubs réfractaires participe avec un maillot portant un autre sponsor, celui de Djezzy plus précisément, tombera sous les sanctions prévues : match perdu, défalcation de trois points en championnat et un million de dinars d'amende. Le président Raouraoua précisera au passage que cette pratique, celle de faire sponsoriser l'épreuve de la coupe par un partenaire exclusif, n'est pas propre à l'Algérie puisque plusieurs pays font de même, y compris en Europe où les clubs délaissent leurs sponsors habituels lorsqu'ils participent à cette épreuve. Selon le premier responsable du football national, la faute incombe aux clubs qui n'avaient pas à introduire dans leurs contrats avec leurs sponsors et annonceurs l'épreuve de la Coupe qui appartient à la Fédération. Quelle est maintenant la solution pour dépasser ce différend ? A comprendre Mohamed Raouraoua, les clubs devront introduire un avenant dans leur contrat de sponsoring dans lequel il sera spécifié que la Coupe d'Algérie n'est pas couverte et que le club évoluera avec un autre sponsor. Aujourd'hui, c'est Nedjma, un autre jour ce sera un autre parraineur. Enfin, et pour clôturer cette affaire, Raouraoua n'omettra pas de désigner, avec des termes à peine voilés, les raisons qui poussent l'opérateur Djezzy à mettre la pression sur les clubs qu'il sponsorise et qui sont directement liées à un certain match… Algérie-Egypte et ses retombées ! Cela dit, un peu plus de dialogue entre les clubs et leur fédération, sans passer par d'autres voies, comme le «syndicalisme» que Raouraoua a condamné, ne ferait de mal à personne. Bien au contraire. Quant au duel Djezzy-Nedjma, il risque de connaître encore des prolongations.