Plus de vingt restaurateurs d'œuvres d'art ont été formés à Oran depuis la création de cette spécialité en 2006, a-t-on appris, hier, dimanche, du directeur du Musée national Ahmed-Zabana, Hadj Meshoub. Cette formation, initiée en partenariat avec l'association espagnole Restaurateurs sans frontières (RSF) dans le cadre de la coopération algéro-espagnole, bénéficiera, cette année encore, à une dizaine d'autres étudiants de l'Ecole régionale des beaux-arts, a fait savoir M. Meshoub. Le fruit de cette collaboration a été déjà recueilli sur le terrain avec la restauration de plus de dix objets dont des tableaux d'art et des pièces archéologiques entreposées au musée d'Oran.L'intervention des jeunes spécialistes permet notamment la sauvegarde et la valorisation des diverses collections qui témoignent de périodes parfois méconnues de l'histoire de l'Algérie et de l'Afrique du Nord. Le responsable du musée Ahmed-Zabana a rappelé dans ce contexte que plusieurs inscriptions remontant à l'ère de la civilisation libyque, entre le Xe et le IIIe siècles av. J.-C., ont été restaurées. En outre, une autre inscription historique, commémorative de l'inauguration de la Mosquée du Pacha (Oran, 1796), a été également restaurée par les élèves de l'Ecole régionale des Beaux-Arts. La formation assurée par les experts de l'Association RSF constitue une étape essentielle pour le musée d'Oran dans sa mise à niveau selon les standards internationaux qui imposent en matière de conservation des normes tenant compte de plusieurs facteurs tels l'éclairage, la température ambiante et le taux d'humidité. Pas moins de 150 000 objets sont répertoriés au musée Ahmed-Zabana, un patrimoine dont la valorisation exige l'intervention de spécialistes en restauration, a souligné M. Meshoub pour mettre l'accent sur l'importance de la formation dispensée dans ce domaine.