Le film Mascarades du réalisateur et acteur algérien Lyes Salem, projeté à partir du 20 janvier dans les salles à Moscou, suscite un grand intérêt chez les amoureux du septième art, ravis de voir les salles de cinéma de la capitale russe leur proposer en matière de films étrangers une œuvre rompant avec les longs métrages américains ou européens qui règnent en maîtres absolus des lieux. Alors que les films arabes n'étaient jusque-là projetés que dans le cadre restreint de manifestations culturelles, comme les festivals de cinéma, la comédie Mascarades est proposée au grand public du 20 au 26 janvier dans les salles Piatzviozed (Cinq étoiles) et Pioneer, à la grande joie d'un public à la fois connaisseur et toujours avide d'enrichir ses connaissances en découvrant d'autres cultures. Bien que n'ayant pas bénéficié d'un grand «tapage» médiatique comme c'est le cas pour la majorité des films américains et européens annoncés avec un grand renfort d'affiches et de spots publicitaires, le film de Lyes Salem, bénéficie d'une bonne opinion chez les cinéphiles russes, notamment les jeunes. «Cela fait vraiment plaisir de rompre avec les films qu'on nous proposait jusque-là à grands coups de pub mais dont la qualité s'avère souvent en deçà des attentes», déclarent à l'APS Irina et Anatoly, deux étudiants en politique internationale venus voir le film avec un autre couple d'amis. «Nous sommes lassés de voir pratiquement la même chose tout le temps. Nous sommes donc venus assouvir notre curiosité et notre désir de connaître d'autres cultures», affirment-ils. «A travers ce film, nous sommes venus découvrir pour la première fois le cinéma arabe mais aussi et surtout découvrir une région de l'Algérie et la manière de vivre de sa population. C'est très rare que les salles de cinéma à Moscou nous proposent des films étrangers de ce genre, surtout quand il s'agit de films de pays arabes», font-ils remarquer.