Infrastructure n Quatre centres médico-pédagogiques sont programmés à la réalisation pour la résorption du déficit accusé en structures de prise charge pédagogique des personnes aux besoins spécifiques. D'une capacité globale de 420 places pédagogiques, ces projets retenus dans le cadre du quinquennat en cours, seront implantés dans les communes de Ouaguenoune, Tadmaït, Draâ El-Mizan et Azazga. Pour un nombre de 11 226 inadaptés mentaux, la wilaya ne compte qu'un seul centre médico-pédagogique d'une capacité de 98 places. Cette structure, implantée à la cité de l'action sociale de la banlieue de Boukhalfa, est le siège d'une extension pour son renforcement avec 60 autres places. Pour pallier le manque de ce type de structures d'accueil, il a été initié quatre minicentres médico-pédagogiques avec une offre globale de 214 places pédagogiques, au niveau des villes de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda, Boghni et Bouzguène, selon ce responsable. Ces structures sont, cependant, dans l'incapacité de prendre en charge, à elles seules, l'ensemble des personnes handicapées recensées à travers la wilaya. A cet effet, la directrice de l'école de Boukhalfa pour les non-voyants, sourds et muets d'une capacité de 220 élèves, a fait état de «l'incapacité de l'établissement à répondre à la demande de places d'internat émise par des parents d'élèves de régions éloignées. Cette école, qui avait fait l'objet, l'année dernière, d'une dotation en matériel pédagogique spécifique à cette catégorie de handicapés, «est confrontée présentement au manque d'encadrement pédagogique, tare qu'elle partage avec d'autres établissements médico-pédagogiques», a relevé cette responsable. Pour contribuer à la prise en charge pédagogique de cette catégorie sociale, la direction de wilaya de l'enseignement et de la formation professionnels a décidé, cette année, d'ouvrir les portes des Cfpa pour l'accueil des handicapés désireux d'acquérir une formation ou d'apprendre un métier. Une possibilité est offerte également à ces derniers, à partir de cette année, pour s'initier aux nouvelles technologies de la communication et de l'information. S'exprimant sur la situation de la scolarisation des handicapés, le directeur régional de l'Office national des appareils orthopédiques et accessoires, a indiqué qu'«il a été donné à nos équipes médico-sociales de constater lors de visites effectuées en 2009 à domicile au niveau des wilaya de Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès et Béjaïa, que beaucoup de handicapés demeurent confinés chez eux, et n'ont même pas fait l'objet d'un recensement, en vue de leur prise en charge, notamment sur le plan de la scolarisation». «Cette situation déplorable, qui prive le handicapé de ses droits, est due, en grande partie, à une perception erronée et rétrograde que se font des parents à l'endroit des handicapés», a relevé M. Toudji, qui déplore la ténacité de ce préjugé, tout en faisant remarquer que «cet état d'esprit amène ces parents à cacher leurs enfants handicapés au regard de l'autre, pour éviter le ‘'qu'en-dira-t-on''».