Le FC Barcelone a ramené de Stuttgart un match nul assez équitable (1-1), en huitième de finale aller de la Ligue des champions hier, mardi, même si pendant 45 minutes les Catalans ont beaucoup souffert face à de vaillants Allemands. S'ils ont prouvé, au moins pendant une période, que leur qualification pour la phase éliminatoire n'était pas usurpée, les Souabes devront maintenant essayer de l'emporter au Camp Nou, un résultat qui semble bien improbable. Néanmoins, ils ont montré leur capacité à faire douter le Barça. Lors de la première période, les Espagnols, quasi inexistants, ont peiné à faire jouer leurs atouts offensifs, Messi, sur son aile droite, ne touchant qu'une poignée de ballons, et Ibrahimovic moitié moins encore. Après 20 premières minutes très prudentes, Stuttgart, bien installé dans son jeu en blocs et son 4-4-2 d'école, s'est enhardi et a eu la réussite de marquer sur sa première occasion sérieuse. Sur un long centre de Gebhart venant de la droite, Cacau, auteur d'un quadruplé en championnat samedi dernier contre Cologne, reprenait au second poteau. Sa tête croisée ne laissait aucune chance à Valdes (1-0, 25e). Stuttgart était tout près d'enfoncer le clou, avec un Cacau très remuant mais qui voyait son extérieur du pied droit bien repoussé par Valdes (31). Barcelone aurait pu égaliser sur une action solitaire de Messi, qui s'était repositionné dans l'axe, et dont la frappe des 25 m était péniblement détournée par Lehmann, tout heureux de voir le poteau lui rendre la balle. Les Blaugrana faisaient preuve de bien plus de détermination au début de la seconde période et égalisaient rapidement par Ibrahimovic, seul aux huit mètres, qui devait s'y reprendre à deux fois après un réflexe étonnant de Lehmann (1-1, 52e). Barcelone était même à deux doigts de prendre l'avantage, ou plus exactement à un bras, celui du latéral Molinaro qui déviait un tir d'Ibrahimovic vers le but vide, sans que l'arbitre n'y trouve à redire (69e). Guardiola : «On a dû se battre» l L'entraîneur du FC Barcelone a concédé les difficultés de son équipe face à Stuttgart en 8e de finale de Ligue des champions (1-1). «On a dû se battre, c'était un match dur. Nos adversaires ont beaucoup tenté. En deuxième mi-temps on a pu davantage se libérer et c'est un bon résultat. Mais si on veut jouer le titre dans cette compétition, il va encore falloir travailler pour améliorer notre jeu», expliquait-il après la rencontre. Gross : «Chercher un résultat à Barcelone» l L'entraîneur de Stuttgart regrette que ses joueurs n'aient pas réussi à conserver leur avance face à Barcelone (1-1). «Nous avons fait une première période de très haut niveau. Nous n'avons pas été capable de poursuivre comme cela en deuxième mi-temps. Maintenant il faut aller faire un résultat à Barcelone, on ne peut pas être trop optimiste pour le prochain match», regrettait-il après la rencontre. Olympiakos 0 - Bordeaux 1 Les Girondins prennent option Bordeaux a fait un grand pas vers la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions en l'emportant à l'extérieur sur l'Olympiakos (1-0) grâce à sa domination et à son réalisme, mardi, en 8e de finale aller au Pirée, le port d'Athènes. Laurent Blanc avait dit la veille que «les matches de Coupe d'Europe, ou ça annihile les moyens ou ça les décuple». Faux ! Bordeaux est resté Bordeaux. Mais pour le meilleur au Pirée. Les Girondins avaient encaissé beaucoup de buts cette année, d'où l'attention portée à solidifier la défense, laquelle n'a pris que deux buts cette saison en C1, dont un contre son camp de Ciani. Et c'est lui justement qui, d'une tête à la réception d'un coup franc de Gourcuff, marquait ce but si important, au meilleur moment, à quelques secondes de la pause (45e+2). Bordeaux, grand favori de la confrontation, a globalement dominé les débats et assumé son statut. L. Blanc : «Nous avons augmenté nos chances de nous qualifier» l «Nous avons su faire preuve de beaucoup de rigueur dans le jeu, a-t-il dit. Les vingt premières minutes étaient à ce titre importantes. En Ligue des champions, l'équipe qui domine l'entame a un avantage psychologique important. Il fallait donc rester bien organisé. Il y avait peu d'espaces, mais quand la possibilité de les mettre en danger s'est présentée, on l'a fait. Et puis, le but est arrivé au meilleur moment. Il y a de quoi être très satisfait du match de Bordeaux ce soir» s'est réjouit l'entraîneur bordelais après la rencontre. «On était venu pour préserver nos chances, j'estime qu'on les a augmentées. Ce match là, depuis le tirage, mes joueurs l'avaient dans un coin de la tête. C'était donc le moment, une très belle occasion même, de recommencer à être une équipe solide. Les joueurs ont montré des signes positifs qu'il faudra conserver pour le reste de la saison. C'est un match très encourageant pour Bordeaux.» Bandovic : «Nous méritions mieux» l Bozidar Bandovic, l'entraîneur d'Olympiakos, a estimé que ses joueurs auraient «mérité un meilleur score» que le 0-1 concédé contre Bordeaux en huitième de finale aller de la Ligue des champions. «Sur la scène nationale, comme en Coupe d'Europe ». «Les joueurs ont fait beaucoup d'efforts :ils ont été très organisés et sérieux. En deuxième mi-temps, on a changé le système, on a mis des attaquant supplémentaires dans un 4-4-2. On a pressé. On a fait un bon match du point de vue tactique et on a bien joué. On va à Bordeaux pour la victoire, pour se qualifier.» Inter Milan - Chelsea Le match des retrouvailles Mourinho-Chelsea, Eto'o contre Drogba, Ancelotti face aux Italiens... Cet Inter-Chelsea recroise les destins de fortes personnalités du football. Mais le retour du +Special one+ sur le banc de Chelsea, où il a remporté deux championnats d'Angleterre (2005 et 2006), tient le haut de l'affiche. Suspendu trois matches en Série A pour avoir insulté un arbitre, Mourinho va pour la première fois affronter son ancienne équipe. La presse anglaise, qui avait contribué à en faire une star, n'a parlé que de lui avant le match. Mais Inter-Chelsea, c'est aussi la suite du duel entre les deux meilleurs joueurs d'Afrique, l'Ivoirien Didier Drogba et le Camerounais Samuel Eto'o.Enfin Ancelotti va croiser une équipe qu'il a souvent affrontée à la tête de l'AC Milan. «Dans ce match, il n'y aura pas de surprise, a dit l'Italien : il (Mourinho) connaît très bien Chelsea et je connais très bien l'Inter». Ils savent donc tous deux que leurs patrons sont obnubilés par la Ligue des champions. Massimo Moratti veut un trophée que l'Inter n'a plus soulevé depuis son doublé en 1964 et 1965. Roman Abramovitch attend désespérément une coupe que les Blues n'ont jamais remportée et qu'ils ont ratée d'un tir au but en 2008 contre Manchester United. CSKA Moscou - FC Séville L'hiver russe, l'autre adversaire des Espagnols Onze Andalous dans l'hiver moscovite. Ce choc, entre deux clubs qui se sont succédé au palmarès de la Coupe de l'UEFA (le CSKA en 2005, Séville en 2006 et 2007), va se jouer dans un Moscou glacial. La question de la condition physique est au coeur de cette rencontre: si le froid peut davantage gêner les Sévillans, le CSKA n'a pas joué de match officiel depuis le 8 décembre et son dernier match de poules de C1 à Istanbul (victoire 2-1 contre Besiktas). La nouvelle saison russe ne reprend pas avant le 7 mars et la Supercoupe contre le Rubin Kazan, le champion (le CSKA a gagné la Coupe). Seulement 5e du dernier championnat terminé en novembre, le CSKA n'est pas qualifié pour la prochaine C1, son seul moyen serait... de remporter l'édition actuelle. Pour faire tomber Séville, qui reste favori pour atteindre les quarts, le club de l'armée peut compter sur l'avantage du terrain: la pelouse synthétique du stade Loujniki, auquel les Andalous ne sont pas habitués. Autre petit avantage pour le CSKA: Séville est privé de deux titulaires, Sébastien Squillaci en défense centrale, Luis Fabiano en pointe. Ronaldo prévient Lyon l Vexé par la défaite à Gerland (1-0), Cristiano Ronaldo a mis en garde Lyon avant le 8e de finale retour de la Ligue des Champions. Pour le Portugais, les Lyonnais doivent s'attendre à subir le même sort que Villarreal, écrasé 6-2 dimanche en Liga. Visiblement, Cristiano Ronaldo n'a pas digéré la défaite à Gerland. Omniprésent lors de l'écrasante victoire face à Villarreal dimanche en Liga (6-2), l'attaquant du Real Madrid a prévenu Lyon que c'était ce genre de match qui les attendrait le 10 mars à Madrid, en 8e retour de la Ligue des champions. «Nous avons marqué six buts, nous avons gagné, et contre Lyon au retour nous montrerons une nouvelle fois notre meilleur visage. C'est cette équipe qui les attend et qui fera tout pour les éliminer», assure l'international portugais dans les colonnes du journal Marca d'hier, mardi. Le Real Madrid, dont la Ligue des champions est l'objectif numéro un cette saison, s'est incliné 1-0 à Lyon en 8e de finale aller au terme d'une prestation peu convaincante. Le club, qui a investi une somme colossale de près de 250 millions d'euros en transferts de joueurs à l'intersaison, ne passe plus le stade de 8e de finale de cette compétition depuis 2004. La finale aura lieu le 22 mai à Madrid, dans le stade du Real, le Santiago-Bernabeu. Auteur d'un magnifique coup franc ce week-end, son 12e but de la saison en Liga, Cristiano Ronaldo ne veut pas manquer le rendez-vous.