Staff n L'Equipe nationale de football aura un nouvel entraîneur après le Mondial, c'est une certitude. Mais l'identité du nouveau sélectionneur n'est pas encore dévoilée et les spéculations vont bon train. Selon le quotidien français, Sud Ouest, la star mondiale du football et ancien meneur de jeu de l'équipe de France d'origine algérienne, Zinedine Zidane, tiendrait la corde après l'entrevue qu'il a eue dernièrement avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier aurait demandé à Zidane de prendre les destinées de la barre technique de l'équipe nationale algérienne après le Mondial sud-africain qui débutera en juin prochain. A cet effet, l'ex-champion du monde avec la France va-t-il refuser une proposition émanant d'un chef de l'Etat ? Ce sera difficile pour lui de refuser l'offre surtout que Zidane affiche ouvertement son attachement au pays d'origine de ses parents. La preuve, il a décidé d'assister au match qui a opposé les Verts à la Serbie la semaine dernière, alors que les Français l'attendaient au stade de France pour suivre l'évolution des Bleus face à l'Espagne. Une décision qui montre que Zidane n'est pas insensible à tout ce qui est lié à l'Algérie, lui qui a, plusieurs fois, déclaré sa flamme pour les Verts au Mondial sud-africain et qu'il se déplacera au pays de Nelson Mandela pour supporter les camarades de Karim Ziani. Selon le même quotidien, Zizou aurait demandé un délai de réflexion pour répondre à cette opportunité. Malgré son inexpérience en tant qu'entraîneur, l'ancien numéro 10 des Bleus est capable de gérer convenablement une telle mission, lui qui a travaillé sous la coupe des meilleurs entraîneurs dans le monde durant sa riche carrière de footballeur. Il a travaillé sous les ordres d'Aimé Jacquet en équipe de France, Marcello Lippi à la Juventus, Fabio Capello et Vicente Del Bosque au Real Madrid. Donc, l'ex-joueur possède assez de connaissances pour mener à bien une nouvelle mission, même si rien n'indique qu'il accepterait l'offre du président de la République algérienne. Il faut savoir que Bouteflika avait proposé par le passé à l'ancien numéro 10 des Bleus de devenir entraîneur ou d'intégrer le staff technique des Fennecs après le Mondial-2010. Mercredi dernier, il a renouvelé sa proposition lors de la rencontre entre la famille de Bouteflika et celle de Zidane, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et de l'AS Cannes, à Alger. Le contrat de l'actuel entraîneur des Fennecs Rabah Saâdane expire après le prochain Mondial en Afrique du Sud auquel l'Algérie participe pour la première fois depuis 24 ans. Le Président Abdelaziz Bouteflika tient à convaincre Zidane de jouer un rôle en Equipe nationale. Zidane entamera-t-il sa carrière d'entraîneur à partir d'Algérie ? Affaire à suivre. Le destin Saâdane-Domenech : c'est kif-kif l Que de similitudes entre le sélectionneur d'Algérie, Rabah Saâdane, et celui de l'équipe de France, Raymond Domenech. Les deux hommes ne sont pas les hommes les plus populaires dans leur pays. Ils ne perdent pas pied en cas de piètres performances de leurs équipes respectives. L'Algérie et la France ont perdu leur match amical dans leurs respectifs stades symbole. Les Verts de Saâdane ont pris une raclée face à la Serbie (0-3) au temple du 5-Juillet, au même moment, outre mer, les Bleus de Domenech se faisaient humilier par l'Espagne (0-2) au stade de France. A la fin des deux rencontres, les deux hommes ont été la cible de leurs supporters. Ces derniers leur reprochent d'être derrière les mauvais résultats de leur sélection. Le sélectionneur algérien, tout comme celui de la France, ne sont pas du tout inquiets après la défaite de mercredi dernier à domicile. Saâdane dira même que «malgré l'ampleur du score, il ne faut pas s'inquiéter. Nous avons joué avec l'effectif disponible, et les joueurs alignés n'étaient pas au mieux de leur forme. Nous sortons d'une compétition continentale très fatigante, et aujourd'hui, nous avons pu voir la réalité du niveau mondial. Il faut se remettre au travail, car il nous reste beaucoup à faire». Un discours presque identique à celui de Raymond Domenech. L'attaque Lemmouchia allume le sélectionneur l Comme nous le rappelions dans notre édition d'hier, les nouvelles parvenant de l'Equipe nationale ne sont pas forcément réjouissantes vu que plusieurs acteurs ne s'empêchent pas de monter au créneau pour dénoncer les agissements ou les décisions des uns et des autres. La dernière en date est cette sortie du milieu de terrain de l'Entente de Sétif, Khaled Lemmouchia, qui n'a pas hésité à allumer le sélectionneur national Rabah Saâdane qui est sous les feux de tirs croisés depuis le match perdue contre la Serbie (0 à 3). S'exprimant sur le site de CNN, Lemmouchia a révélé qu'il a été renvoyé de la sélection pour laisser la place à Mehdi Lacen, le sociétaire du Racing Santander et que tout était prémédité pour le pousser à l'erreur et donc vers la sortie. «Je n'allais pas tout de même insulter l'entraîneur sans avoir été poussé à le faire !», avoue Lemmouchia, qui enchaîne : « J'ai complètement pété les plombs. Personnellement, j'ai pris part à toutes les rencontres des éliminatoires, notamment ce très heurté match du Caire où mon sang a coulé pour les Verts. Tout le monde m'a félicité pour mon courage et mon abnégation au cours de ce match. Comment voulez-vous que j'accepte de passer du statut de titulaire indiscutable à celui de remplaçant sans demander des explications ? Lorsque je l'ai fait, ils m'ont qualifié de traître et de fauteur de troubles. Cela ne vous rendra-t-il pas fou ?» Par ailleurs, Lemmouchia a évoqué son désir de rencontrer les deux responsables, Raouraoua et Saâdane pour au moins se défendre, mais il n'a jamais eu cette occasion – et il risque de ne pas l'avoir -, même s'il ne perd pas espoir de revenir un jour en sélection. Pour leur part, Saâdane avait refusé de revenir sur le cas Lemmouchia, lors de la conférence de presse d'avant le match face à la Serbie, alors que Raouraoua avait expliqué les raisons qui l'ont conduit à renvoyer ce joueur après qu'il eut manqué de respect au sélectionneur. Callaissage du bus au Caire La partie algérienne auditionnée aujourd'hui Dossier n C'est aujourd'hui que la FIFA auditionnera, à Zurich, la partie algérienne au sujet de l'affaire du caillassage du bus de la sélection nationale, deux jours avant le match contre l'Egypte. Le verdict tant attendu par la partie et surtout l'opinion algérienne dans cette affaire qui a fait naître une grosse crise avec l'Egypte, ne saurait tarder à tomber après la clôture des auditions prévue aujourd'hui. En effet, la partie algérienne, représentée par le président de la Fédération Mohamed Raouraoua, sera reçue par les membres du jury disciplinaires de la FIFA, à son siège à Zurich, et aura l'occasion de présenter sa version des faits lors de cet après-midi cauchemardesque qui a suscité l'indignation des Algériens et de la communauté internationale qui avait médiatisé l'événement, au moment où les Egyptiens accusaient honteusement leurs hôtes d‘avoir fomenté cet incident en brisant eux-mêmes les vitres du car qui les transportait et en se faisant saigner. Cette tournure des événements mettra le feu aux poudres et envenimera pour longtemps les relations entre les deux pays, surtout que les Egyptiens ont tout fait pour minimiser l'incident et verser dans l'insulte et les attaques en règle à travers leurs médias et plusieurs personnalités politiques, sportives et artistiques. Même la blessure de trois joueurs des Verts (Halliche, Lemmouchia et Saïfi) et de l'entraîneur des gardiens (Belhadji), n'a pas fait abdiquer la partie égyptienne, mais heureusement que la FIFA a intervenu en exigeant, par écrit, de cette dernière d'assurer la sécurité de la délégation algérienne avant de décider d'ouvrir une enquête sur cette affaire qui a fait le tour de la planète. Depuis, la commission de discipline (ou le jury) de l'instance internationale a traité les dossiers introduits par les deux parties et les rapports des trois délégués qui étaient sur place au moment des faits, en l'occurrence Walter Gagg, Moohamed Bahou et Kamel Shaddad. Aujourd'hui, les délégués de la FAF répondront aux questions des membres de la FIFA afin de compléter toutes les pièces du puzzle avant de prendre une décision qui sera rendue publique vers la fin de ce mois. Pour précision, le jury de la FIFA ne débattra pas des prétendus incidents évoqués par la Fédération égyptienne, notamment à Omdurman, car cela n'a pas fait l'objet d'une saisine ou d'une enquête de l'instance internationale. S'agissant des sanctions prévues, il n'y a aucun doute : l'Egypte ne risque pas de lourdes sanctions à la hauteur de la gravité de l'agression dont a fait l'objet la délégation algérienne, vu les entourloupettes qui ont jalonné le traitement de cette affaire pour ménager la fédération présidée par Samir Zaher auquel son homologue Mohamed Raouraoua a refusé de serrer la main à Khartoum lors d'une cérémonie organisée par le président soudanais Omar Al-Bachir. D'ailleurs, depuis le 12 novembre dernier, les deux hommes ne se parlent plus et Raouraoua évite de croiser Zaher, lui reprochant sa «trahison» car au match aller, les Pharaons ont été accueillis avec des fleurs à leur arrivée à Alger. Donc, selon les règlements de la FIFA et des sources proches de ce dossier, la fédération égyptienne risque soit un avertissement assorti d'une lourde amende financière ou bien d'une suspension de terrain pour deux matchs (à huis clos) en plus d'une amende.