Persistance n L'armée d'occupation israélienne a annoncé, ce lundi, le maintien du bouclage de la Cisjordanie et l'interdiction pour la quatrième journée consécutive de l'accès à l'esplanade des Mosquées. Un important renfort de quelque 2 500 policiers et gardes-frontières a été déployé dans la Vieille Ville Sainte, par l'armée d'occupation. Des restrictions avaient déjà été prises par Tel-Aviv qui avait ordonné à son armée le bouclage total de la Cisjordanie à partir de vendredi et jusqu'à samedi minuit. «Le bouclage strict avait pris effet à minuit dans la nuit de jeudi à vendredi et pourrait être prolongé», avait précisé un porte-parole de l'armée d'occupation israélienne. Tel-Aviv a annoncé interdire aux hommes de moins de 50 ans, l'accès à l'esplanade des Mosquées, à El Qods occupée, troisième lieu Saint de l'islam, pour les prières. En outre, dans sa même logique répressive, le gouvernement israélien a approuvé, hier, dimanche, la construction d'une barrière de sécurité le long de la frontière avec l'Egypte pour empêcher toute aide destinée aux Palestiniens. Dans un communiqué, le cabinet a indiqué que le coût de la construction de cette barrière longue de 250 km dans une région désertique, serait de 1,35 milliard de shekels, soit environ 365 millions de dollars. Le gouvernement a, par ailleurs, adopté un projet de loi simplifiant la procédure pour la planification et la construction urbaines, selon le communiqué. Si ce projet de loi est entériné à la Knesset (Parlement), il s'appliquera notamment à Jérusalem où il devrait favoriser les projets de construction réservés aux juifs plutôt qu'aux 270 000 résidents palestiniens du secteur oriental annexé en 1967. Dans leur grande majorité, ces derniers ne participent pas aux élections municipales et n'ont donc pas de représentants dans les commissions chargées de la planification urbaine. Ces décisions qui se révèlent autant de provocations, interviennent au moment où l'Union européenne met sous pression le gouvernement Netanyahu. L'UE a demandé à Israël de cesser de contrarier les efforts de reprise des négociations de paix avec les Palestiniens, à la veille de la première visite dans la région de son chef de la diplomatie, la Britannique Catherine Ashton. La chef de la diplomatie est arrivée hier soir au Caire d'où elle commencera sa visite au Proche-Orient pour tenter de désamorcer la crise. Une visite qui coïncide avec celle du Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva entamée hier soir pour quatre jours dans la région. M. Lula da Silva, qui est accompagné par une importante délégation, se rendra, demain, mardi, en Cisjordanie afin de rencontrer les dirigeants palestiniens, avant de visiter la Jordanie mercredi. Le mouvement palestinien Fatah a réitéré, hier, dimanche, son opposition à toute discussion avec Israël, sans un gel des activités de colonisation israélienne dans les territoires occupés, notamment à El-Qods.