Réussite n L'opération de collecte du lait, lancée pour la première fois, l'an dernier dans cette wilaya, enregistre un écho favorable auprès des producteurs et autres éleveurs de bovins. Nombreux sont les éleveurs qui expriment leur volonté de se joindre à leurs homologues qui ont contribué à la collecte de 42 254 litres de juin à décembre 2009, selon le directeur des services agricoles (DSA), Mustapha Djakboub , qui relève que la wilaya dispose de 7 000 vaches laitières. Le lancement de l'expérience a été encouragé par les mesures de soutien de l'Etat à cette filière, représentées notamment par la prime octroyée à l'éleveur, 12 DA le litre, a indiqué M. Djakboub. En vue de booster cette activité dans la wilaya, les services de la DSA mettent les bouchées doubles en vue d'amener de plus en plus d'éleveurs à adhérer à l'opération, a signalé M. Djakboub. Le nombre de collecteurs est actuellement de quatre dans la wilaya. Pour Akham Mohamed, l'opération se déroule dans de «bonnes conditions» grâce à l'appui de l'Etat pour l'acquisition de bacs de refroidissement du lait d'une capacité de 1 500 litres et la subvention de 5 DA par litre. Cet intervenant dans la filière a fait part de la possibilité de collecter 2 000 litres par jour en cas d'adhésion d'un nombre important d'éleveurs à l'opération. Mohamed Bouguena, de la commune de Tissemsilt, qui est en même temps avocat, a affirmé avoir été «séduit» par les avantages accordés par l'Etat aux éleveurs. Pour sa part, Abdelbaki Rahouani, un autre éleveur de la même commune, s'est félicité des formes d'aide et de soutien accordées par l'Etat, affirmant que l'éleveur «a tout à gagner dans l'opération, il peut contribuer à la réalisation de l'autosuffisance locale et pourquoi pas nationale.» Un éleveur, qui s'est joint récemment au programme de collecte du lait dans la commune de Bordj Bounaâma, à la suite de campagnes de sensibilisation menées par les services en charge du secteur agricole, a confié qu'il a adhéré au programme par «quête de gain et par souci d'apporter, un tant soit peu, son concours à l'effort de réduire la facture d'importation de ce produit vital.» Toutefois, il est «impérieux de bousculer certaines idées reçues pour donner plus d'allant au secteur», a indiqué la DSA, signalant que la mentalité jugeant «illicite», du point de vue religieux, la vente du lait, est largement répandue dans cette région. Et de noter que cette superstition est due à l'analphabétisme. Dans le but de donner plus de vitalité au programme de collecte de lait, l'Union générale des paysans algériens (Unpa) organise des sorties à travers toutes les communes de la wilaya pour informer sur les mesures d'incitation à cette activité.