"Recul" Il y a une année, seul le joueur de la JSK, Yassine Bezzaz, avait pu décrocher un contrat professionnel au sein du nouveau promu de la Ligue 1 française, l?AC Ajaccio. Depuis, c?est le désert. Cette intersaison, ils ont été très rares les joueurs locaux à se bousculer aux portes des championnats professionnels d?Europe. Un autre indicateur qui démontre le net recul de notre football. Abderaouf Zarabi, le latéral gauche et international du NA Hussein Dey était, depuis quelques semaines, le seul sérieux candidat à l?exportation. Zarabi avait d?ailleurs séjourné durant une quinzaine de jours au FC Sochaux, L1 française, avant de revenir sur Alger. Aux dernières nouvelles, l?entraîneur Guy Lacombe aurait voulu le faire jouer en arrière central gauche, poste dans lequel l?Algérien n?a pas flambé au point d?être retenu parmi l?effectif sochalien. Le club de Bastia, qui était, lui aussi, dans les rangs, a fini par déchanter, comme nous l?a confirmé le président du Nasria, Meziane Ighil. Et si ce retour de Zarabi se confirme, il faudra se rendre à l?évidence que notre football ne produit plus de grands joueurs susceptibles d?évoluer dans les clubs d?Europe à coups de millions d?euros. Depuis les départs de Saïfi et Ghazi à Troyes, seul Bezzaz a pu faire un tout petit trou dans un monde de plus en plus hermétique au talent algérien, bien reconnu et coté par le passé mais, hélas, piètre est-il devenu pour espérer une possible exportation. Et si, lors des précédentes saisons, les candidatures au départ étaient plus nombreuses (Haddou, Raho, Boudjakdji, Bourahli ou Slatni, pour ne citer que ceux-là) cette année c?est la dèche. Contrairement aux Camerounais, aux Sénégalais ou à d?autres Africains qui ont toujours la cote. L?absence de réelles écoles de football et de centres de formation font que le joueur algérien (le jeune) ne progresse pas assez pour taper dans l??il d?un recruteur. L?élimination systématique de nos sélections nationales dans les différents tours éliminatoires, l?absence de nos équipes de jeunes dans les grands tournois et compétitions sont autant de raisons qui ne valorisent pas le joueur algérien. Ceux qui, hier, couraient derrière les Mekhloufi, Madjer ou Assad, pour les faire signer, demandent aujourd?hui à voir sur pièce et après des essais concluants sinon «tu restes chez toi». Quel déclin !