L'ONB (Orchestre national de Barbès) a fait démarrer en trombe la 8e édition du Festival international de jazz de Constantine, Dimajazz-2010, jeudi soir, au Théâtre régional de la ville. Dans une salle qui s'est avérée une nouvelle fois beaucoup trop petite pour contenir le public d'un festival dont la dimension ne cesse d'aller crescendo, les premières notes du groupe créé par Youcef Boukella ont attisé le feu. Bientôt la salle prend les allures d'une énorme piste de danse, aucun jeune parmi les quelque 500 personnes qui ont réussi à se procurer le précieux «sésame» pour accéder au TRC, n'a pu rester sagement assis, tant les rythmes où se mêlaient rock, raï, gnaoua, alaoui, reggae, funk, musique traditionnelle et percussions africaines étaient entraînants, et pour tout dire, irrésistibles. Habiles jeux de lumières, sonorisation parfaite, maîtrise artistique et rythmes endiablés, ont contribué à créer une véritable communion entre le public et Hafid, Mehdi, Ahmed ou encore Manu, élégamment drapé dans sa gandoura. Tous les succès d'ONB seront de la partie, provoquant des scènes proches du délire chez les jeunes spectateurs qui se sont considérés, à juste titre, comme des privilégiés, puisque c'est la première fois que ce groupe, fondé en 1995, se produit en Algérie. Un délire qui se muera en véritables «transes» lorsque arrive le morceau sans doute le plus attendu de tous : ‘Loukan idirou aâlik bab hdid'. En fait de «privilégiés», il faut signaler qu'un écran géant a été installé à la place de la Brèche, non loin du TRC, permettant à un grand nombre de ceux qui n'ont pu accéder à la salle de profiter du spectacle. Une initiative qui fera «déborder» la fête jusqu'en ville, au grand bonheur des «fêtards» constantinois. R. C. / APS