Sold out ! L'ouverture, jeudi soir, au théâtre régional de Constantine de la 8e édition du festival international de jazz, Dimajazz, s'est faite à guichet fermé. Constantine De notre envoyé spécial La soif culturelle est si forte dans cette ville d'arts et de lettres réduite à vivre en marge de la marche du monde. Zahia Yahi, directrice de cabinet du ministère de la Culture, qui a assisté à l'ouverture de la manifestation, a promis aux jeunes présents la construction d'une salle de spectacles de 6000 places à Constantine. Il était temps ! Mais, Constantine a déjà entendu cette promesse, l'année précédente. L'Orchestre national de Barbès (ONB), qui se produit pour la première fois en Algérie, a mis le feu aux poudres avec, entre autres, Salam aâlikoum, Chachra laâbine el baroud, Ya sad ya chorafa, gadarmi be tahzima, vas-y, vas-y…« Nous voulions une ouverture festive pour le Dimajazz. L'ONB fait de la world music. Ce n'est pas méchant de commencer avec ce genre de style musical dans un festival de jazz. Et puis, l'ONB est composé de musiciens algériens de qualité. C'est un cadeau pour le public », explique Zoheir Bouzid, commissaire du festival. Youcef Boukella et ses dix compagnons ont donné le meilleur d'eux-mêmes face à un public conquis. L'ONB, qui a l'habitude des scènes, jouait sur du velours. Il est vrai que ce n'était pas très jazzy, mais dans le vaisseau musical ONB, tous les compartiments donnent sur des horizons larges. De la world music version de chez nous ! Il y a de la basse, les keys, les drums, le saxophone, le karkabou, la derbouka, le gumbri, le bendir, la ghaïta, etc. Dimajazz, qui rend hommage cette année au musicien algérien Chakib Allalouche, disparu en novembre 2009, se poursuivra jusqu'au 21 mai.