La 5e édition du Festival national culturel de la musique aïssaoua de Mila a débuté, hier, à la Maison de la culture de la ville sous le signe du «rôle des zaouïas dans l'ancrage de l'identité nationale». Un spectacle haut en couleur a été donné à cette occasion sur le parvis de la Maison de la culture d'où résonnaient les rythmes enflammés exécutés par la troupe Abna Ettariqa el-Aïssaouia de Constantine, ainsi que des détonations de baroud, œuvre de l'Association de la fantasia des Aurès. Outre ce spectacle, le hall de la maison de la culture a abrité à cette occasion une exposition sur les rites et le patrimoine aïssaoua, notamment dans l'enseignement du Coran, du Hadith du Prophète et des invocations dans une ambiance enveloppée d'encens et d'agréables fragrances. Seize troupes venues de 14 wilayas du pays prennent part à cette manifestation qui durera jusqu'au 20 de ce mois, a indiqué le directeur de la culture, qui a souligné, lors de la cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en présence des autorités locales et du cheikh de la tariqa Djazoulia de Aïn Témouchent, que ce festival est une contribution à la valorisation de l'art aïssaoua et à la préservation de la mémoire nationale. Le wali de Mila, Djamel-Eddine Salhi n'a pas manqué également de souligner que l'art aïssaoua est une expression profonde de l'identité de la région et du pays, et qu'il est important d'œuvrer à la promotion de ce patrimoine, notamment à Mila connue pour la richesse et la profondeur de son terroir. L'artiste constantinois Rahmani Salah a été honoré lors de cette cérémonie d'ouverture ainsi que l'universitaire chercheur Zagim Khenchlaoui qui présente, lors de ce festival, une conférence sur les origines du soufisme et son rôle dans l'affirmation de l'identité nationale. APS