Le soleil n'était pas au rendez-vous hier matin sur la place Pestalozzi pour le départ d'Icare, la voiture solaire et éolienne de Marc Muller. La première étape de ce tour du monde doit mener le véhicule solaire jusqu'à Rabat au Maroc. Cette voiture à pédales tirant une remorque couverte de cellules monocristallines est fabriquée par l'entreprise yverdonnoise Flexcell. L'ensemble du véhicule est muni de capteurs et il suffira à Marc Muller de faire le tour de sa voiture avec son mobile pour capter tous les paramètres et déceler ainsi une éventuelle panne. Jacques Neirynck, conseiller de Marc Muller, espère que cette expédition permettra «une prise de conscience du problème le plus important pour la Suisse ces dix prochaines années, à savoir notre consommation d'énergie. Nous devons économiser les deux tiers de l'énergie que nous consommons, (…), mais nous avons toutes les compétences pour relever ces défis». C'est bien ainsi que Marc Muller conçoit son tour du monde. Au-delà de l'exploit technique, il parle d'une «démarche intellectuelle et journalistique à la recherche d'idées.»