Les experts de par le monde s'accordent à dire qu'il est urgent de se préparer à cette alternative, car il y va de la survie de la planète et de la préservation des espèces, tant faunistiques que floristiques.L'enjeu est donc de taille et bon nombre de pays sont en train de mettre en place des politiques de développement de ces énergies nouvelles pour aborder avec sérénité les prochaines décennies. Aujourd'hui, les énergies renouvelables représentent 13,5% de la consommation totale d'énergie comptabilisée dans le monde et 18% de la production mondiale d'électricité. La biomasse et les déchets assurent l'essentiel de cette production (10,6%). La production électrique renouvelable provient principalement de l'hydraulique à hauteur de 90%. Le reste est très marginal et représente 5,5% pour la biomasse, 1,5% pour la géothermie, 0,5% pour l'éolien et 0,05% pour le solaire. C'est dire que des efforts supplémentaires doivent être faits, notamment dans le domaine de l'énergie solaire. L'Allemagne, leader des énergies renouvelables Le développement des énergies renouvelables représente un des éléments importants de la politique énergétique de l'Union européenne. «Le livre blanc» de 1997 fixe l'objectif de 12% d'énergie renouvelable pour l'Union en 2010. Par la suite, des directives sont venues préciser cet objectif. Il s'agit de la directive “électricité” renouvelable en 2001, fixant l'objectif indicatif de 21% d'électricité renouvelable dans la consommation brute de l'Union en 2010 (l'objectif assigné à la France est également de 21%), et de la directive “biocarburant” parue en 2003 et comportant des objectifs indicatifs de 5,75% de substitution par les biocarburants pour 2010. La Commission étudie actuellement la possibilité d'une directive “chaleur renouvelable”. Pour mieux avancer dans ce domaine, les différents pays de l'Union ont mis en place des politiques plus ou moins volontaristes en matière d'énergies renouvelables en associant des mesures économiques, légales et sociales. Sans doute que l'Europe, à sa tête l'Allemagne et le Danemark, est leader dans ce domaine puisqu'elle utilise déjà, depuis des années, ces énergies et tente encore de les développer et de les valoriser davantage à l'avenir. Le Danemark était le leader de l'électricité éolienne et reste le pays qui produit les niveaux les plus élevés d'électricité au moyen du vent. Mais l'Allemagne a commencé à augmenter sérieusement sa capacité éolienne au milieu des années 1990 et dispose actuellement de plus d'un tiers de toute la capacité de production éolienne mondiale. Par ailleurs, l'Espagne a commencé, plus récemment, la production d'énergie éolienne, mais elle a réussi dès 2002 à rattraper les Etats-Unis pour devenir détentrice du deuxième niveau le plus élevé pour la capacité installée d'énergie éolienne. Pour sa part, la France produit 6% de son énergie à partir de sources renouvelables : 4% proviennent de la biomasse (essentiellement bois énergie) et 2% de l'hydraulique. En revanche, l'éolien est encore très peu développé. La France accuse, cependant, un retard en matière de surface solaire installée par habitant. L'Algérie fait ses premiers pas Notre pays ambitionne d'atteindre un taux d'intégration de 6% de la production de l'énergie électrique à travers l'utilisation de l'énergie solaire en 2015 et prévoit de porter ce chiffre à 10% en 2027. L'engagement de l'État pour la promotion des diverses formes d'énergies renouvelables est traduit déjà dans les faits par le projet de construction lancé récemment par l'entreprise NEAL (New Energy Algeria) en partenariat avec la société espagnole Abener. Ce projet de construction d'une centrale électrique d'énergie hybride solaire et gazeuse près d'Adrar permettra de couvrir une bonne partie du réseau national et pourra offrir également de nombreuses opportunités d'emploi. Lorsque la centrale sera opérationnelle, en 2010, elle disposera de l'une des plus importantes capacités de production au monde. L'Algérie, faut-il le rappeler, compte un gisement solaire classé parmi les plus importants au monde avec plus de 3 000 heures de soleil par an. Seule une infime partie est utilisée, puisqu'elle ne produit que près de 1 mégawatt alors que la production nationale d'électricité est évaluée à 6 000 mégawatts, font savoir les experts algériens. Mais, il faut savoir aussi que les coûts d'investissement dans ce domaine sont exorbitants et sont à l'origine de ce retard cumulé par l'Algérie qui fait aussi face à un problème de non-maîtrise de la technologie. Projets et expériences dans le sud Cela étant, notre pays a lancé trois grands projets pour la réalisation de centrales hybrides gaz/solaire dans les régions de Naama, El Bayadh et Hassi R'mel d'une capacité de production de 200 mégawatts chacune. 20 villages du Sud, au nombre de foyers réduit, caractérisés par leur isolement et leur éloignement de tout réseau de communication, ont été électrifiés à l'énergie solaire. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un projet d'expérimentation dans la région du sud mené par Sonelgaz, plus précisément par les ingénieurs du centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz. Il est à rappeler que le potentiel national en matière d'énergies renouvelables, notamment solaires, encore sous-exploité, intéresse beaucoup les étrangers, surtout les Allemands, leaders mondiaux en la matière. Mais ils disent qu'ils sont freinés dans leur ambition de conquérir le marché algérien à cause de l'absence d'un cadre juridique favorisant la venue d'investisseurs qui ont besoin d'une sécurité au niveau des prix de l'énergie solaire. Le gouvernement algérien prépare donc l'après-pétrole, et est en train d'explorer toutes les pistes pouvant lui garantir des énergies de substitution. D'ici l'horizon 2020, l'Algérie ambitionne d'exporter pas moins de 6 000 mégawatts d'énergie solaire en Europe. il faut rappeler que beaucoup de pays européens comme l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne comptent acheminer par câble l'énergie électrique générée par le soleil en Algérie.* Des alliances énergétiques se créent Au vu des grands enjeux de l'énergie, notamment renouvelable, des alliances se créent de par le monde pour faire face à ce défi, mais aussi accaparer des parts de marché, à l'exemple de l'alliance européenne de recherche dans le domaine de l'énergie. Composée de grands instituts de recherche, cette alliance a été lancée afin de faciliter la recherche sur l'énergie en Europe et de promouvoir les technologies énergétiques «vertes» dans le cadre du plan stratégique pour les technologies énergétiques de l'UE. Theolia, leader de la production d'électricité d'origine éolienne, et Abu Dhabi National Energy Company PJSC (Taqa), acteur mondial dans le domaine de l'énergie, ont, pour leur part, signé, le 10 juin 2008, un accord de partenariat stratégique dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc. Cet accord a pour objectif la création d'un consortium unissant les deux sociétés déjà pré-qualifiées, en vue de répondre conjointement à l'appel d'offres international pour la construction et l'exploitation d'un parc éolien de 300 Mw, situé à Tarfaya (Maroc). Theolia et Taqa ont également convenu d'un partenariat à 50/50 dans la Compagnie éolienne du Détroit (CED). Elles étudient aussi les possibilités d'optimisation des sites éoliens au Maroc. D'autres partenariats se font aussi de par le monde dans ce domaine. B. A. Les énergies renouvelables Les sources d'énergies renouvelables ont deux grandes caractéristiques : elles sont inépuisables, car renouvelables, et respectueuses de l'environnement. Elles sont au nombre de 5 : * le soleil, le vent, la biomasse, l'eau et la géothermie. L'énergie solaire : elle est fondamentale et peut être utilisée directement de trois manières. - thermique qui consiste à chauffer de l'eau (pour l'eau chaude sanitaire) soit pour le chauffage des locaux. - photovoltaïque qui consiste à transformer l'énergie solaire en électricité grâce à des procédés photochimiques. - thermodynamique qui sert à faire de l'électricité en concentrant les rayons solaires sur une petite surface pour faire bouillir de l'eau. * L'énergie éolienne : Eole, maître des vents dans la mythologie grecque, a donné son nom à cette, énergie qui aujourd'hui sert presque surtout à faire de l'électricité, on parle alors d'aérogénérateurs. Les éoliennes tournent toujours à la même vitesse environ 45 tours par minute. * L'énergie de l'eau : C'est la plus puissante des énergies renouvelables. Le principe à utiliser est la force de l'eau pour produire de l'électricité. * La géothermie : C'est la chaleur de la terre. Il y a la géothermie de profondeur et celle de surface. La première consiste à envoyer de l'eau froide dans le sous-sol et à récupérer soit de l'eau chaude pour le chauffage, soit de la vapeur d'eau pour faire de l'électricité. Si on injecte de l'eau froide à 2 000 mètres, on récupère une eau à 66 degrés. * La biomasse : C'est une énergie très importante. La biomasse est l'ensemble de matière vivante c'est-à-dire la somme des matières végétale et animale. Pour les plantes, la combustion du bois pour le chauffage ou pour faire bouillir de l'eau et produire de l'électricité via la vapeur d'eau. Certaines plantes comme le colza ou le tournesol permettent de produire des carburants. C'est là la première source utilisée par l'homme qui lui trouve souvent de nouveaux usages.