Au terme d'un match bien maîtrisé, l'Inter Milan a remporté (2-0) la finale de la Ligue des Champions aux dépens du Bayern Munich. Après une entame de match très équilibrée, les Bavarois se procuraient la première occasion de la partie. A la 16e, sur un centre de Robben venu de la droite, Van Buyten plaçait une bonne tête. Maicon stoppait le ballon de la main, mais son geste échappait à la vigilance de M. Webb. L'Inter ouvrait le score à la 35e. Suite à un long dégagement de Julio Cesar, Milito déviait de la tête pour Sneijder qui lui remettait dans la course. L'Argentin échappait à l'axe central munichois, fixait Butt et finissait par piquer son ballon sous la barre transversale. Juste avant la pause, les Nerazzurri étaient tout près de doubler la mise. Sur le côté gauche, Milito échappait à la défense munichoise et servait parfaitement Sneijder dans la surface. Mais le Néerlandais trouvait Butt sur sa route. Les Allemands attaquaient fort la deuxième période. Pratiquement sur le coup d'envoi, idéalement servi par Altintop dans la surface, Müller tentait de croiser sa frappe mais Julio Cesar repoussait sa tentative des deux pieds. Sur le contre qui suivait, Milito effectuait une nouvelle fois un gros travail côté gauche pour servir sur un plateau Pandev. Le petit lob de l'ancien Romain était détourné en corner de superbe manière par Butt. A la 65e, sur le côté droit, Robben enroulait parfaitement son ballon dans la lucarne opposée, mais Julio Cesar réalisait une superbe parade. A la 70e, Eto'o décalait Milito sur le côté gauche. L'Argentin se jouait facilement de Van Buyten avant de placer son ballon de l'intérieur du droit dans le petit filet opposé de Butt. Un deuxième but qui scellait la victoire de l'Inter. Les Nerazzurri l'attendaient depuis 45 ans Deux buts de l'Argentin Diego Milito (35e, 70e) ont donné à l'Inter le trophée que son club attendait depuis 45 ans et son doublé en C1 en 1964 et 1965, les années du «catenaccio» d'Helenio Herrera. Son lointain successeur, «Mou» a remporté sa deuxième C1, après sa victoire à la tête du FC Porto en 2004, et conforté l'idée qu'il était le «Special One». Les cinq étages bleus et noirs du stade n'ont pas manqué de chanter le nom de l'entraîneur portugais. Il a remporté le duel des maîtres tacticiens grandes gueules contre son mentor, Louis van Gaal, avec qui il avait appris le métier à Barcelone à la fin des années 1990. Et il a gagné dans un stade Santiago-Bernabeu qui l'attend peut-être, tant le Real Madrid lui fait les yeux doux pour l'année prochaine. Un triplé historique En s'imposant (2-0) face au Bayern Munich en finale de la Ligue des Champions, l'Inter Milan, déjà vainqueur du championnat d'Italie et de la Coupe d'Italie cette saison, a signé le premier triplé de son histoire. Le club lombard est devenu du même coup la sixième équipe en Europe à réaliser cet exploit après le Celtic Glasgow (1967), l'Ajax Amsterdam (1972), le PSV Eindhoven (1988), Manchester United (1999) et le FC Barcelone (2009). Van Gaal : «Je suis fier de mon équipe» «Nous avons eu des possibilités de marquer mais si vous ne marquez pas, vous perdez. Je suis fier de mon équipe. L'Inter est une équipe difficile à jouer et je pense que nous avons montré un football attractif. Nous avons dû attaquer dans un espace réduit. C'est notre choix de jouer offensivement. J'ai félicité José Mourinho. Peut-être a-t-il raison. L'Inter a gagné et c'est son droit de jouer comme elle le fait, mais je pense que c'est plus facile de cette manière. Après, tout entraîneur peut choisir son style de jeu. Je suis content pour Mourinho qu'il ait gagné avec ce style. Nous sommes habitués à jouer contre ce genre d'adversaire mais c'est toujours difficile. Le FC Barcelone a eu, je crois, le même problème». Eto'o, premier «double triplé» Sacré samedi soir champion d'Europe avec l'Inter qui a signé le triplé Championnat d'Italie-Coupe d'Italie-Ligue des champions, Samuel Eto'o est rentré samedi soir dans l'histoire. Il n'a pas inscrit de 3e but dans une finale de Ligue des champions mais il est devenu le premier joueur à réaliser deux triplés consécutifs. L'an passé, l'attaquant camerounais avait déjà tout raflé avec le FC Barcelone (Liga-Coupe du Roi-C1). Messi meilleur buteur Le meilleur buteur de la Ligue des Champions cuvée 2009-2010 se nomme Lionel Messi. L'attaquant argentin du FC Barcelone a marqué 8 fois, soit une de plus que Cristiano Ronaldo et Ivica Olic. Ce dernier aurait pu lui passer devant, ou au moins revenir à sa hauteur, mais il n'a pas pu faire trembler les filets samedi avec le Bayern en finale contre l'Inter(0-2). Le premier «Français» dans ce classement est l'international marocain Marouane Chamakh, auteur de 5 buts avec Bordeaux. Lionel Messi se succède à lui-même, lui qui avait déjà terminé en tête des buteurs de la C1 en 2009 avec 9 réalisations. Mourinho annonce son départ Jose Mourinho, qui a conduit, hier, samedi, son équipe à la victoire en Ligue des champions, a annoncé après la finale qu'il pourrait quitter le club italien. «Il est plus probable que je parte plutôt que je reste», a déclaré Mourinho, à l'issue du match. «Je veux être le seul entraîneur à remporter la Ligue des champions avec trois clubs différents», a ajouté Mourinho, qui avait déjà remporté le trophée avec le FC Porto en 2004. Mourinho est arrivé à l'Inter il y a deux ans. Selon de nombreux médias, il serait courtisé par le Real Madrid pour la saison prochaine. Le plus jeune pour le doublé Vainqueur de la Ligue des champions avec l'Inter Milan, José Mourinho devient le plus jeune entraîneur de l'histoire à être deux fois champion d'Europe. Le technicien portugais enlève sa deuxième couronne européenne à 47 ans alors que l'Allemand Ottmar Hitzfeld a dû attendre «52 ans» pour son deuxième sacre (Bayern 2001 après Dortmund 1997) et l'Autrichien Ernst Happel 58 ans (Hambourg 1983 après Feyenoord 1970). Milito, doublé familial «Nous sommes très heureux pour le football italien et pour l'Inter. C'est un rêve, pour nous deux (son frère Gaby, joueur du FC Barcelone, et lui), pour la famille. C'est une fierté de pouvoir gagner chacun une Ligue des champions. Je n'ai pas de mots pour remercier le «coach» (José Mourinho), de tout ce qu'il a fait pour moi. Avec le président, ils ont parié sur moi. C'est un très grand entraîneur. Il a énormément travaillé et a donné une identité à l'équipe. Ce n'est pas facile parce qu'il y a eu beaucoup de changements par rapport à la saison dernière». Elu meilleur joueur de la finale Sans surprise, Diego Milito, a été élu meilleur joueur de la finale de la Ligue des champions. L'attaquant argentin de l'Inter Milan a été désigné logiquement grâce à son doublé inscrit face au Bayern Munich (35e et 70e) qui a offert le titre aux Nerazzurri (2-0). Agé de 30 ans, l'international argentin, qui a rejoint le club milanais l'été dernier en provenance du Genoa, termine la saison avec 30 buts marqués toutes compétitions confondues. Zanetti, 700e match et la coupe Et pour fêter son 700e match avec l'Inter, «El Capitano» Javier Zanetti a soulevé dans le ciel la Coupe aux grandes oreilles. En revanche, le seul Italien qui était sur le terrain est le mythique Marco Materazzi, entré en toute fin de match. Le défenseur a eu droit à quelques minutes de jeu en remplacement de Milito. Les deux joueurs ont eu droit à un triomphe. Moratti : «Je n'ai pas pleuré, Mourinho si» Massimo Moratti ne cachait pas sa satisfaction après la victoire de son équipe en finale de la Ligue des Champions, samedi soir (2-0). Le président de l'Inter Milan a tenu à adresser quelques mots à son entraîneur José Mourinho, qu'il sait en route pour rejoindre le Real Madrid. «Je n'ai pas pleuré, contrairement à Mourinho. Et il a beaucoup pleuré. J'espère que ce n'est pas parce qu'il se sent coupable. Les joueurs sont si heureux. C'est un exploit tellement énorme. Le spectacle a été grandiose et c'est une grande joie. C'est merveilleux», a réagi le dirigeant du club lombard, qui récolte enfin le fruit de ses efforts à la tête des Nerazzurri. 4 places pour l'Italie en C1 en 2011-2012 Grâce au succès de l'Inter Milan, samedi soir face au Bayern Munich (2-0), l'Italie aura toujours quatre représentants en Ligue des champions en 2011-2012. L'Italie reste ainsi 3e au classement des pays et garde un meilleur coefficient selon les modalités instituées par l'UEFA. En cas de victoire du Bayern ou de match nul, l'Allemagne aurait doublé l'Italie et gagné un représentant supplémentaire en C1.