L'amandier – prunus dulcis – appartient à la famille des rosacées. Dès la fin de l'hiver, ses rameaux se couvrent de fleurs blanches qui apparaissent bien avant les feuilles. L'arbre, qui peut dépasser une dizaine de mètres, peut vivre une centaine d'années. Le fruit de l'amandier est délicieux : on le consomme comme fruit sec ou on le déguste aussi en dragée et en praline. Cependant, l'amandier sauvage produit un fruit amer, qui contient de l'acide cyanhydrique, toxique pour l'homme et qui peut même, à certaines doses, devenir mortel. L'arbre est originaire des plateaux de l'Asie occidentale. Il y a 6000 ans, il était déjà cultivé en Iran, puis il s'est répandu au Proche-Orient et en Egypte. L'amandier est connu depuis l'antiquité et la Bible le cite, au livre de la Genèse : il est question de Jacob qui choisissait la couleur du pelage de ses agneaux en plaçant des branches d'amandier et de platanes qu'il écorçait partiellement dans le canaux où buvaient ses brebis. Les Grecs et les Romains connaissaient l'amandier, dénommé noix d'Inde. mais ce sont les musulmans qui vont répandre son usage dans les pays du bassin méditerranéen, et ce sont eux aussi qui ont introduit en Espagne des pépins d'agrumes et des graines d'amandier qu'ils ont alors plantés. De là, l'arbre s'est propagé dans toute d'Europe. L'Espagne est restée depuis un gros producteur d'amandes, avec la fameuse amande Jordan produite à Malaga. Dès le XIXe siècle, l'arbre s'est implanté aux Etats-Unis qui sont, aujourd'hui, le premier producteur mondial de ce fruit. M. A. H.