Incompréhensible ! Quelle mouche a piqué les dirigeants de la ligue de tennis de Blida pour exiger le second jour de la 7e étape du circuit fédéral de tennis les licences de tous les participants ? Des internationaux qualifiés se sont ainsi retrouvés sur la dalle, permettant ainsi à des inconnus de passer l'obstacle. Cette situation ne plaira pas à M. Bakhti, président du club de Blida, hôte de la manifestation réservée aux garçons. «J'ai accompli avec les membres du club toute une gymnastique afin de faire de ces journées, les premières à Blida, la fête du tennis puis je ne sais par quel tour de passe-passe, on vient nous sortir cette condition de présentation des licences à des joueurs connus partout», dira, hors de lui, le président. Samedi matin, quelques athlètes venus de Biskra, d'Oran et d'Alger, ne comprenaient pas cette annulation soudaine liée à des exigences de présentation de licences. «Il est vrai que cette nouvelle loi est opérationnelle depuis le 20 mai dernier, mais il fallait l'appliquer au début du tournoi», dira un des tennismen sur place. La juge-arbitre, Leïla Ouanoughi, déclare : «39 garçons sur les 57 présents n'ont pas ramené leur licence, mais ils sont connus et le tableau qualificatif avait été joué puis arrêté. Ce n'est pas bien pour le tennis et la ligue de Blida, car les joueurs ne viendront plus.» Questionnée sur le niveau des joueurs se retrouvant éliminés ainsi, la juge-arbitre dira : «Les meilleurs sur le territoire national ont été ainsi éliminés.» Le président du club fera endosser au président de la Ligue la responsabilité de ce non-tournoi à Blida : «Nous n'avons pas le budget des clubs d'Alger, nous avons tout fait pour que nos trois courts soient prêts et nous étions heureux de pouvoir ainsi faire venir les meilleurs joueurs d'Algérie pour nous y frotter et voilà comment nous avons été récompensés.» S'étant quelque peu calmé, il précise : «Nous avons promis la présentation des licences au cours de la semaine puisque nous sommes en week-end mais rien n'y fit ! Il y allait de la qualification de certains joueurs au niveau moins bon mais qui présentaient leur licence.» Une chose est sûre : le court de tennis en terre battue de Blida ne vivra pas l'ambiance des grands jours ! On en reparlera... A. M.