De notre bureau : Dispositif n Depuis le 1er juin, un comité opérationnel permanent de lutte contre les incendies est opérationnel. 292 éléments sont ainsi répartis à travers les postes de vigie, les brigades mobiles, les chantiers d'intervention, notamment dans les communes forestières de la wilaya de Blida comme Oued Djer, Aïn Romana, Bou arfa, Chréa, Djebabra, Meftah. Les 44% de la superficie globale du territoire de la wilaya – 147 862 ha –, sont constitués de territoire forestier, 23 121 ha appartenant à la classe des forêts où le pin d'Alep est nettement prédominant avec 19 639 ha. M. Sekrane, conservateur des forêts de la wilaya de Blida, évoque la politique de repeuplement des espaces dans ces zones de montagne et qui concernerait 3 000 ménages. «Nous devons revenir à ces vieux réflexes qui incrustaient le paysan dans ses terres en l'aidant à travers une politique de développement rural !» Ce dernier reposerait sur quatre thèmes fédérateurs : modernisation des villages, diversification des activités économiques, protection et développement des ressources naturelles et, enfin, protection et valorisation du patrimoine rural matériel et immatériel. Ce responsable axe son travail sur trois critères pouvant être appliqués à l'ensemble du pays : sécurité alimentaire, renouveau et développement ruraux. Des projets provenant du paysan lui-même peuvent être programmés, suivis par les facilitateurs que sont les agents forestiers avant leur présentation pour acceptabilité par la Cellule d'animation communale rurale (Cacr), puis acheminés à la daïra où siège une cellule formulation et de confirmation. La décision d'approbation reviendra au Comité technique de wilaya (CTW) dans un délai ne dépassant pas deux mois. Aussi, l'année 2010 est celle de la validation des projets et M. Sekrane dira que «12 projets sont déjà réalisés à 60%». Si 30% de la population algérienne est de type rural, il est grand temps d'atteindre sa sécurité alimentaire et l'Etat s'y emploie. 101 sortes de projets sont en cours d'exécution à la wilaya de Blida et consistent en une dotation en bovins et ovins ainsi que des ruches. «Nous avons déjà distribué 25 modules bovins – chaque module est formé d'environ 3 vaches – et 51 modules ovins – 10 brebis et 2 béliers – ainsi que 35 modules apicoles – 20 ruches dont la moitié sont pleines – et ces dernières seront bientôt distribuées, c'est-à-dire les 9 et 20 juin prochains», assure le responsable des forêts. La politique de renouveau rural se veut une réconciliation du citoyen avec son milieu. «beaucoup de sources de financement, beaucoup de dispositifs de soutien et la population exprime un engouement certain», affirme le conservateur qui explique cette nouvelle politique de revitalisation des espaces ruraux impliquant plusieurs secteurs : hydraulique, habitat, santé. «Tout ce qui contribue au développement du citoyen, même s'il vit seul», a conclu M. Sekrane. Six à treize communes des 25 que compte la wilaya vont ainsi bénéficier du Système d'aide au développement local (Sadl) où le critère de durabilité est mis en évidence. «Ces projets visent le repeuplement des régions montagneuses avec le développement rural.» Chréa : campagne de sensibilisation l La Journée internationale de l'Environnement – le 5 juin – a été mise à profit par l'association les amis de Chréa pour mobiliser près de 300 volontaires qui se sont dispersés toute la journée du samedi à travers des lieux ciblés de la commune montagneuse. Ainsi, trois sites : Ski Club, Quatre bancs et haoudh, ont été nettoyés et tout citoyen rencontré a eu droit à une «leçon» de sensibilisation au respect de la nature. Yacine Khechna, président de l'association et premier responsable de l'hôpital M'hammed-Yazid de Blida, ne sourit plus : «Comment rendre le site à sa véritable nature, c'est-à-dire propre et accueillant ? Les familles ne respectent pas les règles élémentaires d'hygiène tout en critiquant les actions des autorités.» Il est vrai que les sachets, les épluchures, les bouteilles en plastique jonchent le sol et remplissent les dizaines de gros sacs mis à la disposition des volontaires. «Nous serons toujours présents, même en dehors de ces journées-repères, mais il faudra encore «pousser» du côté des établissements scolaires et des organes de presse, des mosquées et des clubs sportifs afin d'espérer changer les comportements.» Formation des médecins et campagne antitabac L'Association des médecins généralistes de la wilaya de Blida est une organisation très active. Elle a décidé, depuis bientôt une année, d'assurer une formation à tous les médecins généralistes exerçant à Blida. Le noyau de cette association est déjà à ses neuvièmes journées médicales, entrant dans le cadre de la mission de revalorisation du médecin généraliste. La sensibilisation aux méfaits du tabac sur l'être et son environnement a été la dernière journée organisée dans le cadre agréable du restaurant Baraka, à la sortie est de Blida. La prise en charge des fumeurs qui veulent mettre un terme à leur dépendance vis-à-vis de la cigarette est du ressort du médecin généraliste également ; ce dernier pouvant bénéficier, dans le cadre de l'association, des dernières technologies et découvertes médicales. Que dire lorsque les adhérents abordent des thèmes touchant à la psychologie et à la psychiatrie ? Dépression et panique : deux pathologies pouvant être prises en charge dans leur état bénin par le médecin traitant, selon le professeur Bencharif, qui expliquera que le citoyen algérien le plus touché demeure le jeune adulte à sa sortie du circuit scolaire ou universitaire et se trouvant confronté aux dures réalités du chômage, de la nécessité de fonder un foyer pendant que le logement se fait rare. Il a été également annoncé l'organisation par l'Amgb de la première journée médicochirurgicale, le samedi 16 octobre prochain, en collaboration avec la faculté de médecine de l'université Saâd-Dahleb de Blida. Equitation A la recherche de sang neuf Seconde au classement par équipes dans l'épreuve d'endurance organisée en Tunisie dans le cadre du championnat maghrébin, l'Algérie mériterait de remporter le trophée si les mêmes conditions de préparation du couple cheval-cavalier étaient réunies. C'est l'explication donnée par des membres de la délégation de retour à Blida cette semaine. «Le stage, qui s'est déroulé au Club hippique de Blida, était de premier ordre et nous avons rivalisé avec les Tunisiens à Bettane (Tunisie) à la fin du mois dernier, mais ces derniers entretiennent une vraie politique du cheval et de son élevage», affirme le médecin vétérinaire Ammi, membre de la délégation algérienne. On apprend, en effet, que le grand hara de Sidi Thabet en Tunisie existe toujours alors que l'Algérie est à la recherche de ce cheval national qui faisait sa fierté. «L'Algérie figurait parmi les grandes nations du cheval ; il n'y a qu'à penser aux guerres et batailles qui sélectionnaient alors les chevaux», affirme encore le Dr Ammi. Aujourd'hui que les guerres antiques ont disparu, c'est l'endurance qui sélectionne le cheval. La moyenne d'âge des chevaux d'endurance présents dans l'écurie algérienne est de neuf années et la race arabe-barbe très prisée partout pour ce genre d'épreuves consistant à parcourir 93 km, n'est pas très développée. Résistant, robuste, possédant un temps de récupération extraordinaire, le cheval-barbe devra être redéployé en Algérie, selon Abderrahmane Saïdi qui montait Guelbi. «Nous possédons de bons cavaliers et il faudra que la fédération pense aux chevaux à ramener, par exemple, de Tiaret. Le regroupement de l'EN à Blida a duré un mois et la seconde place «arrachée» en Tunisie est le fruit d'un travail en profondeur. Le prochain championnat en Libye ne sera pas de tout repos ; les libyens se préparent déjà à le «remporter» en ne ménagent aucun effort. Régénérer l'équipe algérienne dès maintenant et penser sérieusement à une réelle prise en charge devraient être des priorités dans le bloc- notes de la fédération équestre algérienne, surtout que le retour des huit cavaliers algériens s'est fait par la route, qu'un excellent cheval coûterait 30 millions de centimes et qu'il resterait à le préparer pour des compétitions où il demeure un digne ambassadeur du pays.