Le prix «Prince des Asturies-2010» pour les lettres a été attribué à l'écrivain franco-libanais Amin Maâlouf, 61 ans, succédant ainsi à l'écrivain albanais Ismaïl Kadaré, récompensé en 2009, a annoncé, hier, mercredi, le jury de cette prestigieuse récompense espagnole. Selon le jury, «son œuvre, traduite dans plus de 20 langues, fait (de Maâlouf) un des écrivains contemporains ayant célébré avec le plus de profondeur la culture méditerranéenne comme un espace symbolique de coexistence et de tolérance». Le célèbre écrivain a souligné que cette distinction était pour lui «un grand honneur et une grande joie que de recevoir le prix ''Prince des Asturies''». «L'Espagne a toujours été présente dans mon œuvre. Non seulement parce que c'est la patrie du héros de mon premier roman, Léon l'Africain, mais aussi et surtout parce que cette terre a été un lieu de rencontre emblématique, durant des siècles, entre les grandes religions de la Méditerranée», a-t-il, encore souligné. Né à Beyrouth (Liban) en 1949, Amin Maâlouf qui vit à Paris depuis 1976, a reçu en 1993 le prix Goncourt pour son roman Le Rocher de Tanios. Il est aussi l'auteur de Samarcande et d'un essai sur Les Croisades vues par les Arabes, entre autres ouvrages. La Fondation «Prince des Asturies» décerne chaque année huit prix parmi les plus prestigieux d'Espagne : communication et humanités, recherche scientifique et technique, sciences sociales, arts, lettres, coopération internationale, concorde et sports, dotés chacun de 50 000 euros. Ces récompenses sont décernées officiellement en octobre à Oviedo (nord).