l Le grand sourire ne quittant pas son visage, à 63 ans, Guettaf Mohamed, vice-directeur du centre, est également ce poète grand «fan» de l'équipe nationale de foot. On l'appelle «elmarihe» car il a le sourire quelles que soient les circonstances : «Je garde le sourire car je suis en face d'une catégorie très spéciale qui attend de nous un sourire et une affection. Ce sourire, je le donne à longueur d'année à mes 11 enfants», nous a-t-il dit les larmes aux yeux. Ce retraité de l'éducation nationale à Ghardaïa efface rapidement ses larmes cachées sous son chapeau pour crier haut et fort : «J'aime les enfants et que vive l'Algérie !!! 1, 2,3 viva l'Algérie !!» Le chef de Moustfaoui, nous parle des veillées et des activités organisées à tout prix pour faire rire les enfants. «Ils sont comme nos enfants et nous sommes là pour leur offrir tout notre amour et tout notre savoir-faire en matière d'éducation et de comportement dans la vie quotidienne ainsi que les loisirs.» Le médecin de la résidence, lui, n'a eu de cesse de dire : «Je suis là au service de ces enfants.» Médecin de santé publique à Gouraya, le Dr Hasnaoui est bénévole au camp de Oued Sebt. Le jour de la visite médicale des enfants, il a trouvé un enfant de 11 ans sous traitement par dépakine (anticonvulsif ou épilepsie) qui n'avait pas été signalé par ses parents, juste par l'enfant lors de l'interrogatoire de routine lors d'une consultation. «C'est désolant de voir ces cas qui sont incompatibles avec les colonies de vacances à cause de leurs maladies. Les animateurs ne peuvent pas le savoir et ne peuvent les surveiller durant tout le séjour car ils ont d'autres obligations avec tout un groupe d'enfants. L'enfant peut convulser pendant la baignade ou durant le sommeil.» Ce médecin lance un appel aux parents : «Soyez tout de même vigilants. N'envoyez pas vos enfants malades dans des colonies sans le signaler au médecin. On peut dans des ce cas exceptionnels les surveiller par des organisateurs qui seront informés à l'avance.»