De notre bureau : Dénuement n Situé à l'extrême nord-ouest du chef-lieu de la wilaya, le douar Ouled Safi, dans la commune de Aïn Merane, compte plus de 1 000 âmes. La population occupe, dans la plupart des cas, des habitations dont la construction de fortune remonte, selon de nombreux témoignages, à l'époque coloniale, à Ouled Safi, douar qui manque cruellement de développement rural et de commodités. Pour les habitants de cette localité rurale, éloignée du centre-ville de plus de 47 km, le calvaire qu'ils ne cessent de vivre et la misère dans laquelle ils s'enfoncent davantage au fil du temps, prennent continuellement une ampleur plus qu'inquiétante à tous les niveaux. Les personnes que nous avons rencontrées dans ce douar en cette période caniculaire n'ont pas caché leur vive et folle colère à l'égard des responsables administratifs et autres élus locaux de leur commune qui n'ont absolument rien fait afin d'améliorer leurs conditions de vie, ni contribué au développement de leur misérable village qui reste livré, lui aussi, à son triste sort. «Cela fait bien longtemps que notre hameau n'a bénéficié d'aucun projet notamment en matière de développement local. Nous sommes aujourd'hui totalement isolés et nous manquons de routes et de beaucoup d'infrastructures éducatives, de jeunesse et de santé, entre autres.» La principale route qui lie le douar au chef-lieu de la commune est depuis bien longtemps impraticable. Celle-ci, qui n'a fait l'objet d'aucune réhabilitation ni de travaux bitumage depuis plus de 20 ans, reste à l'origine d'un vrai casse-tête pour l'ensemble des automobilistes qui la prennent quotidiennement, et cause d'énormes et de coûteux dégâts à leurs véhicules. Même les ruelles et autres chemins qui serpentent les quartiers se trouvent depuis plusieurs décennies dans un état plus que lamentable. Pendant les saisons hivernales, les importantes chutes de pluie provoquent à chaque fois de graves dégâts dans l'ensemble de la localité. Toutes les routes ainsi que tous les trottoirs deviennent complètement inondés. Les enfants rencontrent beaucoup de difficultés afin de rejoindre quotidiennement leurs établissements scolaires respectifs. la raison pour laquelle, d'ailleurs, ils sont constamment absents de leur classe. «Nous manquons également d'une école primaire, ce qui oblige nos écoliers à faire tous les jours plus de 10 km à pied, en aller-retour, afin d'aller étudier au douar Bouhennine. Quant à nos collégiens et lycéens, ils sont obligés de prendre constamment le chemin jusqu'au centre-ville de Aïn Merane pour les mêmes objectifs. Aussi, nous n'avons jamais bénéficié d'un quelconque quota de logements dans le cadre de l'habitat rural. Pourtant, toutes les autorités locales sachent que nous occupons depuis de très longues années des bidonvilles, et ce, depuis l'ère coloniale.» «Complètement usés et dégradés, ces abris ne répondent, aujourd'hui, en aucun cas aux bonnes conditions d'habitation ni aux normes exigées en la matière», racontent avec amertume de nombreux habitants de ce douar qui souhaitent une rapide intervention de la part des autorités locales pour une prise en charge de leurs problèmes, par exemple, une aire de jeux de proximité, une salle de soins, de l'aménagement rural et de la réalisation de l'ensemble des conduites relatives à l'évacuation des eaux usées. Baccalauréat : colère des lauréats l Cinq jeunes filles titulaires du baccalauréat 2010 du lycée de Aïn Merane au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef avec mention «bien» et dont la moyenne générale varie, pour chacune d'elles, entre 14 et 15 sur 20, interpellent aujourd'hui le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique après avoir été, selon elles, injustement privées de poursuivre leurs études universitaires à l'Ecole supérieure des professeurs de l'enseignement du secondaire à Oran, comme elles l'avaient mentionné sur les fiches de vœux qui leur ont été proposées au lendemain de leur réussite à l'examen en question. «Avec cette inattendue décision que certains responsables compétents viennent de prendre à notre encontre et que nous qualifions d'injuste et d'inacceptable, notre rêve vient d'être subitement brisé. Nous avons œuvré inlassablement durant toute notre scolarité afin de réussir à cet examen uniquement dans le but de rentrer à l'école supérieure des enseignants du secondaire à Oran. Malheureusement et contre toute attente, les décideurs au niveau du secteur des études supérieurs ont décidé autrement ! On ne sait pourquoi ils nous ont orienté vers l'institut des sciences et de la technologie à l'université Hassiba-Benbouali de Chlef, ce qui ne répond en aucun cas à nos aspirations, ni aux vœux que nous avons émis sur les documents qui nous ont été délivrés à cet effet au début du mois d'août dernier. Pourtant, toutes les conditions qui nous permettent de continuer nos études au sein de cette école afin d'exercer, une fois nos études achevées, le métier de notre rêve sont réunies. Nous venons de saisir officiellement le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour que notre délicate situation soit définitivement résolue», déclament les cinq lauréates protestataires en présence de leurs parents tout espérant une intervention rapide et efficace de la part du ministère de tutelle qui vient d'être informé du cas en question. Réalisation de l'hôpital 240-lits La société turque Sonar mise à l'index Pas moins de 80 travailleurs algériens employés par la société turque Sonar chargée de la réalisation de l'hôpital 240-lits à Chlef, actuellement en voie d'achèvement, poursuivent toujours leur mouvement de contestation qu'ils ont entamé depuis plusieurs semaines. Au moyen de cette action revendicative, les contestataires dénoncent de nombreux dépassements que les responsables de la société en question auraient commis à leur égard et exigent, en revanche, la présence immédiate d'une commission nationale d'enquête qui doit faire toute la lumière sur la situation qui prévaut au niveau de cet important établissement sanitaire dont les travaux de construction, rappelons-le, ont accusé énormément de retards depuis leur lancement. «Les responsables de cette société ignorent totalement la situation socioprofessionnelle que chacun de nous endure depuis notre recrutement. Nous faisons constamment face à de nombreuses irrégularités et autres dépassements que les mêmes gestionnaires ne veulent, en aucun cas, reconnaître ni solutionner. A chaque fois, nos salaires nous sont versés avec quatre mois de retard et parfois plus. Jamais nous n'avons bénéficié des allocations familiales et autres indemnités (risque, transport, restauration…) qui nous reviennent de droit dans le cadre de la sécurité sociale. Même les déclarations d'assurance qui sont normalement faites auprès des services de la Cnas n'ont jamais été honorées par les responsables de cette société. En revanche, ces derniers nous obligent à accumuler un volume horaire de 54 heures de travail par semaine au lieu de 40 conformément à la réglementation en vigueur. Ce qui est grave encore, les heures supplémentaires de travail que nous assurons régulièrement au profit de cette société n'ont jamais été prises en considération ni en matière d'indemnisation ni sous forme de récupération. Quant aux autres travailleurs turcs qui assurent les mêmes fonctions que nous et contrairement à nous, ils bénéficient de tous les avantages et droits conformément aux législations du travail de notre pays. Depuis le lancement des travaux de réalisation de cet établissement sanitaire, en 2006, jamais les responsables de cette société n'ont fait l'objet d'une quelconque sanction de la part des autorités compétentes. Santé Nouvelles infrastructures et équipements médicaux l Le secteur de la santé à travers l'ensemble du territoire de la wilaya bénéficié, depuis quelques mois, de plusieurs infrastructures sanitaires qui sont dotées, chacune, d'un important équipement médical en mesure de prendre efficacement en charge toutes les différentes sortes de soins médicaux, y compris les multiples interventions chirurgicales. Selon des sources du secteur sanitaire de la wilaya, la manipulation ainsi que l'utilisation de ces équipements sont parfaitement assurées par un personnel médical qui vient tout juste d'achever une formation dispensée spécialement à cet effet. «En plus de ces infrastructures qui sont déjà opérationnelles, particulièrement dans des zones rurales éloignées, dont plusieurs étaient, rappelons-le, à l'abandon durant la décennie noire et qui viennent d'être entièrement réhabilitées, des infirmiers, des médecins et même des spécialistes y ont été également affectés. Cela intervient dans le cadre de la nouvelle politique adoptée par notre ministère afin de redynamiser le secteur de la santé au niveau local et répondre ainsi à la demande pressante de la population en matière de couverture sanitaire à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Au total donc, nous disposons actuellement de plus de 140 établissements sanitaires entre salles de soins, polycliniques, centre de santé et hôpitaux répartis dans toute la wilaya avec une moyenne de quatre infrastructures de santé par commune», nous informe-t-on auprès du secteur de la santé.