Résumé de la 24e partie n Fatiha rencontre Tahar : l'homme qui a demandé sa main… Il est venu l'attendre à la sortie de son travail. Il est venu, dit-elle laconiquement à sa mère. — De qui parles-tu ? demande la vieille Doudja. — De l'homme, dit la jeune femme, en prenant un air détaché. — L'homme ? Mais de quel homme s'agit-il ? Vas-tu m'expliquer ? — Je parle du prétendant, lâche Fatiha. Doudja sursaute aussitôt. — Le prétendant ! Et tu me dis ça comme ça ? Ah, mon dieu, il est venu te voir… Vite, dis-moi tout ! La jeune femme a le visage fermé. — Il n'y a rien de spécial à dire : il m'a abordée, il m'a parlé et a proposé de m'accompagner… — Tu as accepté, j'espère ! — Oui, j'ai accepté ! Doudja s'inquiète aussitôt. — Tu parles avec froideur… Tu ne vas pas me dire que ça n'a pas marché ! — Qu'est-ce qui n'a pas marché ? — La rencontre, l'échange… Dis-moi tout de suite si tu lui as plu ! La jeune femme a un sourire ironique. — Il ne me l'a pas dit… — Tu lui as fait quand même une bonne impression… Il a dû dire quelque chose, faire quelque chose qui t'a mise sur la voie… Allez, dis-moi, ne me laisse pas ainsi. Tu es cruelle ! — Il a paru intéressé, dit Fatiha. — Ah, voilà, dit Doudja. Et toi, comment le trouves-tu ? La jeune femme se tait un moment, puis elle lâche : — Je le trouve quelconque ! — Quelconque, quelconque… — Quelconque, c'est tout, dit Fatiha, ou si tu veux normal… — Normal, ce n'est pas une réponse ! Il te plaît ou non ! — Je ne sais pas encore ! Doudja hausse le ton, prête à s'emporter. — Voilà, voilà, tu hésites… Je te l'ai dit, l'autre jour, tu fais la fine bouche ! — mais maman, j'ai le droit de réfléchir ! — alors, attends-toi, si tu tergiverses encore, à être punie par le ciel ! Tu ne recevras plus de demande en mariage ! — Je n'ai pas dit que je refusais, proteste Fatiha, j'ai seulement dit que je dois prendre le temps de réfléchir… Qui te dit par exemple que cet homme est fiable ? — Ma cousine se porte garante ! — Il faut quand même qu'on s'informe… Et puis, il y a mes frères à consulter ! Doudja hausse les épaules. — Tes frères, on les consultera… une fois que tout sera arrangé ! La voix de Doudja se radoucit. — Allons ma fille, tu ne dois pas rater ta chance ! (à suivre...)