Résumé de la 23e partie n Fatiha plaît aux femmes qui sont venues demander sa main, mais elle exige que le prétendant vienne lui même la voir ; elle est plutôt hésitante… Sa mère a téléphoné pour dire que le jeudi suivant elle sera absente, on lui a répondu que le prétendant passera voir Fatiha à son travail. — On ne t'a pas dit quand, demande la jeune femme angoissée ? — Non, mais probablement ces jours-ci ! — Mais on ne se connaît pas ! — Sa mère et sa sœur vont lui faire un portrait de toi ! Voilà qui est embarrassant ! Mais Fatiha est mise devant le fait accompli : elle doit s'attendre à être abordée à tout moment par un homme qui lui dira : je suis le prétendant qui… Elle sort justement du bureau et elle regarde autour d'elle pour voir s'il n'y a pas d'homme qui vient vers elle avec l'intention de lui parler. Personne ne s'intéresse apparemment à elle et elle va traverser quand un homme, d'un certain âge, approche. — Mademoiselle Fatiha ? — Oui ? dit-elle apeurée. — Je suis Tahar…. Tahar, c'est le nom du prétendant. Elle rougit aussitôt. L'homme, en souriant, lui tend la main. — Je suis heureux de vous connaître, dit-il, si vous voulez m'accompagner… Elle le suit docilement jusqu'à une voiture stationnée non loin de là. — Je vous propose de vous raccompagner chez vous, nous pourrons discuter un peu en cours de route. Elle hésite un moment. Il s'en aperçoit. — Vous pouvez me faire confiance, dit-il. La cousine de votre mère, khalti Ouardia, m'a dit que vous êtes une fille de bonne famille et que vous n'accepterez pas d'aller avec un inconnu, mais vous pouvez me faire confiance : je ne suis pas un libertin… Elle monte dans la voiture sans rien dire. Il la regarde et sourit. — Parfait, parfait… Ma mère et ma sœur vous ont tout dit à mon sujet, n'est-ce pas ? — Oui, dit-elle, intimidée. — Eh bien, on m'a parlé aussi de vous. Je crois que vous me convenez ! Il sourit encore. — vous savez, puisque vous avez plu à ma mère et à ma sœur vous ne pouviez que me plaire… Mais il fallait se voir ! C'est la règle, n'est-ce pas ? Elle dit encore «oui». Il va parler de choses et d'autres, poser aussi des questions à la jeune femme sur son travail, ses projets, ses loisirs. Elle répondra à chaque fois. — Vous pouvez aussi m'interroger, dit-il, c'est tout à fait votre droit ! D'ailleurs, si je suis ici c'est pour que chacun satisfasse sa curiosité et fasse plus ample connaissance avant de s'engager ! Et il finit par : — vous êtes d'accord, n'est-ce pas ? — Oui, dit-elle. Mais elle ne pose aucune question. (à suivre...)