Les autorités yéménites ont arrêté hier, samedi, dans la soirée, une femme soupçonnée d'avoir envoyé les deux colis piégés à destination des Etats-Unis qui auraient pu exploser en plein vol s'ils n'avaient pas été interceptés dans des aéroports de Dubaï et de Grande-Bretagne. Selon un responsable des services de sécurité, cette femme, arrêtée avec sa mère, est «une étudiante en médecine à l'université de Sanaâ». Les services de sécurité yéménites ont trouvé son numéro de téléphone portable sur les bordereaux des colis, a-t-il ajouté. Le chef de la police de Dubaï a indiqué que le colis intercepté vendredi à l'aéroport international de Dubaï aurait pu «exploser» dans l'avion s'il n'avait pas été intercepté à temps. La police a indiqué avoir trouvé un mélange de penthrite et de plomb, un explosif très puissant, dissimulé dans une imprimante d'ordinateur et muni d'un détonateur, et pour qui la méthode est «caractéristique» des groupes terroristes comme Al-Qaîda. Selon la presse américaine, les bombes présentent un niveau de sophistication qui est la marque de «professionnels» et les enquêteurs y voient la main de l'artificier saoudien d'Al-Qaîda au Yémen, Ibrahim Hassan al-Asiri, 28 ans, qui figure sur la liste des hommes les plus recherchés d'Arabie saoudite. L'autre paquet, trouvé le même jour dans un avion-cargo de la compagnie américaine UPS à l'aéroport d'East Midlands, dans le centre de l'Angleterre, devait exploser à bord de l'appareil en partance pour les Etats-Unis. Une alerte mondiale avait été déclenchée vendredi après la découverte des colis.