La formation des médecins présente des lacunes avec pour résultat un grand nombre de diplômés sans assise solide. Le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales et celui des maîtres assistants qui ont déploré cet état de fait, affirment ne plus pouvoir continuer à cautionner une telle situation. Ils proposent des mesures et préconisent des solutions. Seront-ils écoutés ? Le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales et celui des maîtres assistants ont exprimé leur regret de voir la formation dans ce secteur se résumer à la quantité de médecins formés. «Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans les conditions actuelles. Il nous est impossible de continuer à former des médecins et des spécialistes en nombre aux dépens de la qualité», a souligné le président du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, le Pr Djidjeli Nacereddine, lors d'une assemblée générale des deux formations syndicales, hier, mardi. Il revendique un statut bien défini des établissements formateurs en sciences médicales et des textes d'applications clairs pour la nomination des chefs d'unités et de services par intérim. Le Pr Djidjeli, qui intervenait au nom des deux syndicats, a plaidé pour l'amélioration des moyens pédagogiques d'enseignement, proposant la tenue d'assises nationales de l'enseignement des sciences médicales, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour pouvoir débattre de la question. «Nous avons présenté, lors des réunions tenues il y a près de cinq mois avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, une série de doléances sur des problèmes urgents. Hélas ! nous sommes encore au même point de départ en dépit des promesses reçues. C'est le silence total !» a-t-il poursuivi. Les doléances concernent notamment le statut des établissements formateurs, les conditions dans lesquelles la formation en sciences médicales, à différentes échelles, est assurée, la gestion des pénuries des médicaments et de la chefferie d'unités et de services par intérim, apprend-on auprès du syndicat. «Nous allons patienter encore un mois dans l'espoir d'avoir des réponses aux problèmes exposés. S'il n'y a aucune réponse de la part de la tutelle, nous tiendrons une assemblée générale pour décider des démarches à suivre face à cette situation», a-t-il fait savoir. A rappeler que le problème a déjà été soulevé par le doyen de la faculté de médecine d'Alger, le Pr Moussa Arada, insistant sur la «qualité» de la formation en médecine. Pour lui, «la qualité des soins, et par conséquent la qualité de la formation, a un coût», estimant que la «non-qualité de la formation et des soins coûte encore plus cher quand on n'est pas sûr de son diagnostic». Sur un autre volet, les syndicats ont salué la solution formulée par le département d'Ould Abbas concernant le régime indemnitaire de l'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire qui sera applicable avec un effet rétroactif du 1er janvier 2008.