A Sidi Yacoub à Blida, le jardin centenaire est, actuellement, en pleine «restauration». Près de trois milliards de centimes – 25 607 500 DA – ont été nécessaires pour rénover la qoubba du saint, permettre une promenade au milieu des oliviers et «escalader» un pont faisant partie du décor. Il est noté dans la fiche signalétique la construction de deux mausolées et il a été remarqué sur place une restauration de deux chambres indépendantes ne dépassant guère les 20 m2. «L'aménagement d'un espace urbain de détente, sans dénivellement ou marches d'escaliers, à l'intérieur de ce jardin faisant partie du patrimoine de la ville, ne nécessiterait pas la dépense de cette somme», selon un architecte du secteur public. L'entrée d'une école primaire faisant le charme de l'espace, a été fermée et un autre accès, en plein virage, a été construit plus loin, à l'extérieur de l'enceinte. Il est également question de la destruction du mur de clôture pourtant très bien conservé, afin de le remplacer par un autre plus en harmonie avec le nouvel aménagement. La présentation faite au wali cette fin de semaine a eu pour effet de tonifier quelque peu ce projet de réhabilitation qui a connu un certain retard. L'entreprise en charge de la réalisation avait ramené la veille seulement la terre susceptible de recevoir les plants pour les espaces verts. Pour M. Gasmi, l'architecte responsable du projet, «il s'agit de réaliser un ancrage mémoriel pour le mausolée de Sidi Yacoub qui continue à recevoir des familles même pendant les travaux.» Deux mois encore de travaux avant la livraison à la population blidéenne qui continue à manquer d'espaces verts, vu que le jardin Patrice-Lumumba (ex-Bizot), est toujours interdit d'accès. Ainsi, la délégation de la wilaya apprenait que des fontaines avec des jets d'eau seraient de mise ainsi qu'une piste cyclable pour enfants et une cinquantaine de bancs en béton armé pour éviter toute tentative de détérioration. Une cafétéria est en projet dans ce même espace de plus d'un hectare. Les souhaits d'élagage des oliviers centenaires ont été entendus et l''abandon dans lequel baignait le jardin – avec les immondices et les dizaines de bouteilles et autres canettes jonchant le sol au quotidien – ne sera alors qu'un lointain souvenir.