Environnement Une vaste opération de réhabilitation des espaces verts est actuellement menée par l'APC de Blida. Cette opération vise, selon les élus locaux, à rendre, à la ville des Roses, son visage d'antan. La ville de Blida, bien pourvue en espaces verts, offre, aujourd'hui, au visiteur, un visage agréable avec des parterres fleuris et des artères agrémentées d'arbres aux branches déployées, notamment le bigaradier qui orne les principaux boulevards dans un ensemble bien ordonné. Blida, qu'on dit favorisée par le sort grâce à sa situation géographique, au pied de la montagne et en même temps distante de quelque 25 km de la mer, a séduit par son charme beaucoup d'artistes et d'écrivains. Elle dispose de deux jardins publics, le premier porte le nom de Patrice-Lumumba après avoir été «débaptisé» du nom de Bizot, un officier français ; et le second dénommé Bois Sacré ou Sidi-Yacoub et qui doit son nom à un pieux personnage qui repose dans le jardin même, au milieu d'oliviers centenaires. Le premier espace était autrefois, selon des sources locales, un cimetière avant de devenir en 1858 un jardin public. Ce jardin, dont l'accès s'effectue à travers un large portail en fer forgé, accueille le visiteur par un grand bassin surmonté d'un jet d'eau dont la surface est couverte de plantes aquatiques, des nénuphars blancs et jaunes, et des lys étalant leurs feuilles. A l'intérieur se dressent majestueusement, de chaque côté, des nombreuses allées d?arbres exotiques ramenés d'Amérique et de l?Inde donnant un cachet particulier à ce site, agréable, frais et reposant. Quant au Bois Sacré, il n'attire plus autant les promeneurs, de nos jours. La végétation qui y existait a subi les épreuves du temps, mais surtout l'action destructrice de l'homme. Ce jardin glorieux voit encore la visite de certains passants venus admirer son imposant arc blanc qui barre son entrée ainsi que la koubba où repose le saint marabout. La légende rapporte que les oliviers centenaires qui couvrent le jardin étaient au départ de simples piquets où étaient attachées les tentes dressées par le marabout qui, croyant s'être égaré, s'est mis à prier pour retrouver son chemin. La légende dit aussi qu'à peine la prière commencée, tout ce qui l'entourait se transforma, dont les piquets des tentes qui se muèrent en oliviers touffus.