Résumé de la 32e partie n Shipman, l'un des plus grands criminels des temps modernes, a été élevé par une mère qui croyait qu'il était supérieur aux autres enfants. Sa mère, Vera, qu'il aime par-dessus tout, ne cesse de maigrir. Elle plaint aussi de douleur et a de la peine à respirer. Comme les douleurs deviennent plus fortes, elle est contrainte d'aller consulter. Les premiers examens éliminent la bronchite. Harold est effrayé. Des examens sont faits et le diagnostic tombe : la jeune femme souffre d'un cancer du poumon ! Vera ne se rend pas compte de ce qui lui arrive, mais Harold est atterré. Il harcèle les médecins pour qu'on lui dise quelles sont les chances de survie de sa mère. On finit par lui dire que sa mère est condamnée. Le jeune homme retient ses larmes. Il demande si sa mère va souffrir. On lui répond qu'on lui prescrira de la morphine. Il demande s'il pourra lui administrer les piqûres, mais on lui répond qu'il ne pourra pas, n'étant pas encore médecin, mais que c'est le médecin de famille qui sera chargé de le faire. Il s'occupera admirablement de sa mère : la soignant, lui préparant ses repas, restant de longues heures à son chevet. Les autres enfants de Vera ont déserté la maison, mais Harold est toujours présent. Mais les souffrances deviennent de plus en plus fortes. Ce jour-là, Vera est terrassée par des douleurs très fortes. Harold appelle le médecin. Celui-ci arrive peu après. Cette fois-ci, il n'a pas de morphine et il doit faire une ordonnance. Harold court la chercher. Il suffit que le médecin lui introduise la seringue dans le bras pour que la morphine fasse effet. Son visage se détend, ses muscles se relâchent et elle a envie de dormir. Harold, lui, est fasciné par la morphine. — Je voudrais piquer moi-même ma mère, dit-il — Vous ne pouvez pas, dit le médecin Harold insiste. — Parfois, elle se réveille la nuit… Je ne peux pas vous appeler ! Le médecin réfléchit. — Je pourrai vous délivrer une ordonnance… Il se retourne vers le jeune homme. — Vous saurez la piquer correctement ? — Oui, dit Harold Il soupire. — Ma mère voudrait que je sois médecin et je fais tous les efforts pour réaliser son rêve, mais je crois qu'elle est condamnée… — Alors, je peux vous faire une ordonnance ! Ainsi, ce sera Harold qui fera ses piqûres à sa mère. Dès qu'elle se met à geindre, il court chercher la seringue. «Je ne te laisserai pas souffrir !» Le 21 juin 1963, en allant réveiller sa mère, Harold la trouve inanimée. Il la secoue fortement. — Réveille-toi ! Mais Vera ne se réveillera plus. Elle s'en est allée dans son sommeil et, grâce à la morphine qui lui a été administrée la veille, elle n'a pas trop souffert. — Je ne veux pas que tu meures ! Mais Vera est bien morte et Harold est plongé dans le désarroi. C'est la première fois qu'il va affronter le monde. Même diminuée par la maladie Vera l'a toujours dirigé et encouragé. (à suivre...)