Financement n Un protocole d'accord portant sur le financement du projet a été signé, hier à Alger, entre l'Algérie et le Fonds mondial de l'environnement (FME). L'accord a été signé par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani et la directrice générale et présidente du FME, Mme Monique Barbut. Cet ambitieux projet sera cofinancé par le FME et l'Algérie. La contribution du Fonds devant s'élever à 8,2 millions de dollars et celle de l'Algérie à 12 millions de dollars. Le projet vise à faire de Boughezoul une ville à émission de carbone réduite. Intitulé : «Approche intégrée pour un objectif d'émission de carbone réduite», ce projet initié par l'Algérie et le FME avec l'assistance technique du Programme des Nations unies, se veut «une planification urbaine par anticipation», a expliqué M. Rahmani dans son intervention. «La Ville nouvelle de Boughezoul doit être un modèle reproductible dans d'autres villes algériennes et même dans la région du Maghreb», a-t-il ajouté. Ce projet vise, en outre, à promouvoir l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, à travers la valorisation du cadre technique et réglementaire. Il intègre les réseaux de transports propres, l'éclairage public à basse consommation énergétique, la valorisation des déchets ménagers et des espaces verts de protection. Ce projet entre également dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma national d'aménagement du territoire (Snat 2030), récemment adopté par le Parlement. Dans son allocution, Mme Barbut a estimé que les autorités algériennes ont pris une décision à la fois «audacieuse» et «innovante» en s'engageant dans la construction d'un nouveau modèle de ville à «zéro carbone», à même de réconcilier le développement local avec la prise en compte des enjeux environnementaux. «Cette décision a été prise au meilleur moment, car la ville de demain se pense aujourd'hui», a-t-elle souligné. Dans le même sillage, elle a souligné que l'Algérie a une volonté politique forte pour développer un réseau de villes nouvelles, en plus des moyens financiers pour la mise en œuvre d'un investissement pour développer l'infrastructure urbaine, toutefois elle estime que notre pays manque cruellement de moyens humains et technologiques, pour faire de ce programme d'investissement un projet zéro carbone. «C'est justement là que nous intervenons en apportant notre aide pour transformer un projet de développement classique en un projet de développement exemplaire», a expliqué la présidente du FME. Le projet de cette ville-modèle, respectueuse des normes environnementales et capable de s'adapter aux changements climatiques a été décidé par le gouvernement pour désengorger le nord du pays confronté aux effets d'une forte concentration des activités humaines et économiques.