Il y a quelques semaines, le président de l'Entente de Sétif, Abdelhakim Serrar, déclarait ouvertement sur les ondes de la radio que son équipe allait terminer championne d'Algérie. A ce moment-là, on pensait que le boss sétifien faisait tout simplement monter la mayonnaise histoire de mettre un peu plus de piquant dans le championnat. Vendredi, il en remet une couche en affirmant, sur la Chaîne III, qu'il n'avait pas besoin d'entraîneur pour gagner le titre national et qu'il était sur le point de s'embarquer avec Hervé Renard pour construire l'Entente qui décrocherait la Ligue des champions africaine. Un peu osé pour un président qui change d'entraîneurs comme il en change de chemises. Certains techniciens apprécieront. Hier, El-Hadj Serrar se la joue devin ou divin en annonçant une fois encore que son équipe sera championne. «Je vous le dis et je vous le répète : l'Entente sera championne. Je connais la valeur de mon équipe et je vous donne rendez-vous à la fin de la saison et on fera les comptes. D'ailleurs, après nos deux matchs en retard, les données vont changer», dira le président au journaliste de la Chaîne I qui s'interrogeait sur une telle assurance alors que le championnat n'a pas encore bouclé la moitié de son parcours. Là aussi, les autres prétendants au titre, l'ASO Chlef, leader actuel, en premier, apprécieront également la énième sortie provocatrice de Serrar qui met du piment dans la course au Graal. Cela promet des débats chauds à l'avenir, et pas seulement sur le rectangle vert. Par ailleurs, et s'agissant d'Hervé Renard, avec lequel Serrar est toujours en contact et en négociation, celui-ci n'a toujours pas cédé à l'offre faite par le club phare des Hauts Plateaux car ne voulant descendre en dessous de la barre des 28 000 euros/mois. D'ailleurs, Serrar ne compte pas trop attendre si Renard campe sur sa position et se rabattra sur un entraîneur local. Au moins là, il aura assuré le titre de champion, n'est-ce pas. Quant à la coupe d'Afrique, il faudra repasser.