Chantier n Les travaux de restauration et de réhabilitation de la muraille de la ville, d'une longueur de trois kilomètres et de ses trois portes (porte d'Alger, porte de Sétif et porte de Boussaâda) ont été lancés récemment. La réfection de ce site, confiée à l'entreprise de réalisation qui s'est chargée de la restauration de la Casbah d'Alger, a nécessité une enveloppe de 150 millions de dinars pour un délai de réalisation de 18 mois, a indiqué le directeur de la culture. L'étude de ce projet, confiée à un bureau d'études spécialisé, a nécessité une durée de 30 mois, a précisé Omar Reghal, soulignant qu'auparavant, ce site avait fait l'objet d'une opération de protection d'urgence dont le coût est estimé à 13 millions de dinars. Parallèlement à cette opération, la wilaya de Bouira a lancé d'autres actions de restauration au profit de nombre de sites historiques de la daïra de Sour El-Ghozlane. Il s'agit de la restauration et de l'aménagement du monument funéraire de la chambre des Ouled Slama de Hakimia, à l'est de Sour El-Ghozlane, dont l'étude de réalisation est arrivée à son terme, a révélé M. Reghal. Des préparatifs en cours sont, par ailleurs, en vue de l'élaboration du cahier des charges inhérent à la restauration de ce site, dont l'histoire remonte à l'époque byzantine (439 après J.-C). Selon sa fiche technique, ce site est un caveau à étages, dont le premier renferme deux chambres funéraires vides alors que le deuxième est constitué d'une chambre ouverte. Selon une hypothèse, cette chambre des Ouled Slama, classée en 2006 sur la liste nationale du patrimoine culturel matériel, renferme le tombeau du roi berbère Takfarinas, selon les informations de la direction de la culture. Les travaux de sa restauration seront lancés le 18 février prochain pour une enveloppe de 30 millions de dinars, et un délai de réalisation de 14 mois, selon le responsable de la culture. Une troisième opération de restauration devrait, en outre, profiter à la «voûte romaine» de la banlieue ouest de Sour El-Ghozlane, dont un édifice en forme d'arc est encore visible, et qui faisait usage, à l'époque romaine, de conduite d'eau. Une enveloppe de 10 millions de dinars a été consacrée à la réhabilitation de ce site classé sur la liste complémentaire des sites archéologiques de la wilaya. Un retard est actuellement enregistré dans l'étude de réalisation de cette opération, a déploré M. Reghal, soulignant que ce genre d'études relatives à la restauration de sites archéologiques se déroule en quatre étapes. Il s'agira, en premier, de faire un état des lieux du site pour fixer les mesures d'urgence à mettre en œuvre pour sa protection, pour passer ensuite à l'étape de l'examen architectural et historique du site en question, suivie de la troisième étape qui consistera en la présentation d'un diagnostic, qui sera clôturé par le lancement de l'opération de restauration représentant la quatrième et dernière étape de l'étude.