La Ville de Paris a voté mardi à l'unanimité la pose dans un cimetière de la capitale française d'une stèle en hommage aux victimes de l'OAS, organisation clandestine violente favorable au maintien de l'Algérie française au début des années 60, a indiqué hier un élu de Paris. Cette initiative inédite en France, où le souvenir de la guerre d'Algérie est toujours sensible, a été prise à l'initiative de l'adjointe au maire à la mémoire, la communiste Catherine Vieu-Charier, a expliqué Ian Brossat, chef de file des élus communistes et du Parti de gauche à Paris. Symboliquement, le vote des élus a eu lieu dans la soirée de mardi, jour anniversaire de la manifestation qui avait eu lieu le 8 février 1962 à Paris pour dénoncer les agissements de l'OAS et la guerre d'Algérie. Le préfet de Paris de l'époque, Maurice Papon, avait donné l'ordre de la réprimer et 8 manifestants avaient trouvé la mort en tentant de se réfugier dans la station de métro Charonne. Selon la délibération du Conseil de Paris, la stèle sera apposée dans le cimetière du Père Lachaise, dans une parcelle qui aura une «surface de 2,02m sur 0,30m». Le texte de la stèle sera le suivant : «1961-1962. En hommage à toutes les victimes de l'OAS en Algérie et en France. Civils, militaires, magistrats, fonctionnaires, élus, défenseurs des institutions et des valeurs de la République».